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Grèce: Mouchoirs à la main, les Athéniens respirent encore les gaz lacrymogènes
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 06 - 2011

"C'est n'importe quoi, cartons brûlés, bouteilles plastiques, pavés noircis et cette odeur alors...", dit Maria. Foulard sur la bouche, elle balaie le trottoir devant sa bijouterie au lendemain des violences entre manifestants et policiers à Athènes.
Son magasin est situé sur l'élégante rue Voukourestiou du centre d'Athènes, à 100 mètres de la place Syntagma, théâtre de violents affrontements mercredi jusque tard dans la soirée entre manifestants et policiers lors des manifestations anti-austérité pendant un vote crucial au parlement.
Alors que près de 200 personnes ont été hospitalisées, la plupart en raison de problèmes respiratoires, la police a été critiquée, notamment par Amnesty International, pour avoir fait un usage excessif des gaz lacrymogènes.
"C'est incroyable, à 11h ce matin, ça sent encore les gaz", dit Mihalis jeudi matin, qui tient un kiosque à journaux. Sa clientèle a chuté de 90% ces derniers jours, où manifestations et grèves ont coïncidé.
Poubelles incendiées, stations de bus ou cabines de téléphone saccagées, les trottoirs de l'avenue Panepistimiou, qui commence sur la Syntagma, sont encore parsemés de morceaux de marbre, de déchets brûlés.
"Fermé pour toujours", "Résistance", indiquent des graffiti sur les façades des boutiques restées fermées. Le rideau de fer de la banque du Pirée est couvert de peinture rouge.
Les camions des équipes de la mairie sont présents dans les rues autour de Syntagma où les hôtels de luxe donnant sur la place ont subi d'importants dégâts. L'un d'eux, le King George, a même été évacué dans l'après-midi, des barricades brûlant devant ses façades.
"Les forces de l'ordre étaient présentes quand des jeunes cagoulés ont brisé la vitrine de mon magasin, elles n'ont rien fait pour les arrêter", déplore Ioannis Felemekas, propriétaire d'un magasin de chaussures sur la rue commerçante Ermou au bas de la place.
A côté, les murs de la poste et de la caisse d'Epargne sont noircis, des ouvriers réparent les façades endommagées après l'incendie qui s'est déclaré pendant les violences.
"Ca pique les yeux, je n'en peux plus", lance une femme, en se précipitant vers une station du métro proche sur la place, en se frottant le nez avec un mouchoir.
"Ils ont aspergé les manifestants avec des gaz même devant l'entrée du métro, ils ont tabassé des gens âgés", lance en colère Thrassyvoulos, 32 ans, serveur, qui participe au mouvement des "indignés".
Campant depuis plus d'un mois sur la place Syntagma devant le parlement pour protester contre la loi d'austérité adoptée mercredi, les "indignés" ont dû temporairement quitter les lieux en milieu de la journée "pour se protéger des jets de gaz lacrymogènes avant de revenir dans la soirée", raconte Thrassyvoulos.
"Ils nous ont étouffés, d'ici, de là, d'en haut, d'en bas. Ils nous ont asphyxiés avec leurs gaz lacrymogènes (...) c'était impossible de respirer ici, même avec les masques", a indiqué Dimitri, membre également des "indignés" qui appellent à un nouveau rassemblement jeudi soir sur la place.
"Je ne comprends pas pourquoi la police a utilisé tous ces gaz lacrymogènes, les rassemblements étaient pacifiques", dit Adam, un touriste américain, 36 ans professeur, en visite à Athènes depuis mercredi.
"Il y avait même quelques manifestants qui se disputaient avec certains jeunes pour les empêcher de provoquer des violences", ajoute Adam présent mercredi sur la place Syntagma.


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