Absence d'un cadre juridique clair, précarité du travail, marginalisation, l'existence d'intrus, problèmes d'honoraires et de commissions, image ternie et insuffisance de formation, sont autant de maux dont souffre le secteur du "guidage" touristique. La situation qui prévaut dans cette activité a été au centre d'une séance de travail tenue, mercredi, au siège du ministère du Tourisme. Les guides représentant les syndicats régionaux de Tunis, Hammamet et Sousse ont exprimé, lors de cette réunion, des soucis se rapportant, notamment, à la qualité de l'environnement physique et humain, au phénomène des ''besnassa'', à l'état de délabrement des médinas et de saleté de certaines zones touristiques. Pour le ministre du Commerce et du Tourisme, M. Mehdi Houas, le guidage touristique doit d'être à la hauteur des nouvelles attentes des touristes et des nouvelles ambitions du tourisme tunisien. Il a, par ailleurs, préconisé la participation des guides dans la promotion du tourisme culturel, à travers un rapprochement effectif avec le ministère de la Culture. A préciser que le dossier de la couverture sociale des guides touristiques vient d'être validé par toute les parties y compris la Cnss. Elle sera mise en application dans les prochains jours. D'autre part, il a été décidé de créer une commission tripartite qui se chargera de la révision du cadre juridique qui régit le métier du guide. Sa première réunion est prévue avant la fin du mois de juillet. De son côté, M. Kamel Saâd, secrétaire général de la Fédération du tourisme et de l'alimentation relevant de l'Ugtt s'est félicité de l'amorce du dialogue visant à organiser ce secteur, soulignant l'importance de la formation continue. Pour sa part, M. Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (Ftav) a précisé que les relations entre agents de voyages et guides touristiques se doivent d'être repensées dans le sens de la confiance, de l'efficacité et de la crédibilité de la prestation.
