Le nouveau secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, s'est emporté dans son élan lundi à Bagdad en expliquant à des soldats américains que leur présence en Irak était le résultat des attentats 11-Septembre. "La raison pour laquelle vous êtes ici les gars, c'est le 11-Septembre", a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec environ 150 soldats sur la base de Camp Victory à Bagdad. "Les Etats-Unis ont été attaqués et 3.000 personnes ont été tuées à cause d'Al-Qaïda. Nous nous battons à cause de cela", a-t-il poursuivi. Avant l'intervention américaine en Irak en 2003, l'administration de George W. Bush avait tenté de lier le régime de Saddam Hussein à Al-Qaïda pour justifier l'opération. Conscient de la portée des déclarations du ministre, qui a pris ses fonctions le 1er juillet, son porte-parole Doug Wilson a immédiatement apporté des précisions. "Je ne pense pas qu'il soit revenu sur la dispute de 2002-2003" sur les raisons de l'entrée en guerre, a-t-il affirmé à des journalistes, expliquant que le secrétaire à la Défense avait son "franc-parler". "Il a été clair sur le fait que la principale menace contre ce pays (les Etats-Unis) venait d'Al-Qaïda et des groupes terroristes. Il a aussi été clair sur le fait que c'est la raison principale de notre présence militaire aujourd'hui où que ce soit dans le monde", a ajouté le porte-parole. M. Panetta avait déjà commis une gaffe samedi en Afghanistan, en affirmant à des journalistes que les Etats-Unis maintiendraient à environ 70.000 hommes leur contingent en Afghanistan jusqu'en 2014, alors que l'administration Obama prévoit un retrait régulier des forces américaines jusqu'à ce que les Afghans prennent en charge la sécurité dans le pays. S'agissant d'Al-Qaïda, M. Panetta a expliqué aux soldats américains à Bagdad que la mort d'Oussama Ben Laden début mai était l'une des actions dont il était "le plus fier" de sa vie. Alors directeur de la CIA, il était responsable de la traque du fondateur de la nébuleuse terroriste.