La mutation urbaine de Raoued laisse quelques défaillances. En témoigne le déficit flagrant en routes bitumées, en éclairage public, en propreté et en réseaux d'assainissement. Il suffit seulement d'une simple virée du côté des principales cités de la délégation (Ennkhilet, Jaâfer, Sidi Amor, Raoued-Ville et Raoued-Plage) pour en avoir le cœur net. Le gouverneur de l'Ariana, M. Nizar Kharbech, affirme que «nous sommes tout à fait conscients de l'impératif de trancher dans ce dossier crucial qui avait, par le passé, malheureusement longtemps traîné. Oui, on a du pain sur la planche dans cette délégation qu'on a classée parmi les priorités du plan de développement multidimensionnel de la région». Ce n'est pas un hasard si le nouveau conseil municipal provisoire s'y met. A preuve, le lancement des travaux d'aménagement et de réaménagement touchant les chaussées, les trottoirs, l'éclairage public et les réseaux d'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales. Dans les jours à venir, la Sonede entrera en lice pour doter la cité Ennassr 2 de Jaâfer d'un nouveau réseau d'eau potable. Etalé sur trois kilomètres, celui-ci bénéficiera à une centaine de familles qui en rêvaient depuis la création, il y a plus d'une décennie, de cette cité! Volet environnement, on n'est pas, non plus, sorti de l'auberge. En effet, si la commune de Raoued peut se targuer d'une gestion irréprochable en matière de ramassage des ordures ménagères (zéro absence, respect de l'horaire de pointage par les bennes), elle manque, hélas, de punch dans sa double lutte estivale contre les chiens errants et les moustiques. Particulièrement à la cité El Ghazala.