Raoued n'arrive pas à se défaire de ses vieux démons, à savoir les constructions anarchiques et les carences environnementales chroniques (fragilité — ou absence même — des réseaux d'assainissement, peu de chaussées bitumées, défaillance de l'éclairage public, déficit en espaces verts…). Bien évidemment, de gros efforts ont été déployés ces dernières années en vue de limiter les dégâts, au point que des cités ont pu être sauvées. Mais il y a toujours du pain sur la planche pour une municipalité appelée à gérer un vaste périmètre communal qui a, par-dessus le marché, maille à partir avec la dégourbification. Et la plage de Raoued Une note gaie au tableau : Raoued a sa plage, avec ses 13 km de côtes à perte de vue entre celles de Gammarth et Kalaât Landalous. Or, cet espace maritime est toujours curieusement mal exploité (absence d'entretien de la plage, nombre très réduit des points de vente commerciaux, persistance du phénomène des constructions anarchiques, inexistence d'établissements hôteliers…) C'est pourquoi nous oserons dire que la municipalité de Raoued, au lieu de se contenter de campagnes conjoncturelles de relooking, ferait mieux d'aller plus loin dans sa quête de «révolutionner» sa plage pour la rendre plus accrocheuse, plus compétitive et, financièrement, plus rentable.