La Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution a débattu hier, de nouveau, avec le retour du PDP, des clauses du projet de décret-loi qu'elle avait adopté la veille à une majorité de 82 voix contre 1 vote négatif et 4 abstentions. Le projet interdit aux partis tout financement étranger ou de source inconnue, ainsi que les financements provenant d'entités morales ou privées (à l'exception de l'Etat) et ceux octroyés par les personnes physiques qui dépassent les 60.000 dinars. Le représentant du PDP avait proposé, avant-hier, un amendement allégeant l'article 18 de ce projet, lequel n'a pas été passé au vote. Une vive polémique a été enregistrée lors de la séance d'hier et des accusations ont fusé accusant le PDP d'être favorable à un «financement sauvage» des partis, ce alors que ce parti souhaite que les entreprises personnes morales puissent financer. Le PDP a alterné le chaud et le froid, menaçant de quitter définitivement la Haute Instance après y être revenu. Pour calmer les esprits, M. Yadh Ben Achour, président de la Haute Instance, a proposé de reporter le verdict à mercredi prochain, sachant qu'une commission sera chargée d'élaborer une formule définitive qui sera soumise à l'assemblée générale de cette structure en vue d'une discussion finale et d'un vote décisif.