Les membres de la commission administrative nationale de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) ont réaffirmé leur attachement au maintien des élections de l'Assemblée constituante à la date fixée (23 octobre 2011). A l'issue de leur réunion tenue les 18 et 19 juillet, dans la banlieue de Tunis sous la présidence de M. Abdessalem Jerad, secrétaire général de l'Ugtt, ils ont souligné qu'ils militeront pour que les élections soient libres, démocratiques, honnêtes et transparentes reflétant la volonté du peuple de mettre fin à l'injustice et à la dictature. Ils ont appelé tous les Tunisiens à s'inscrire, massivement, dans les listes électorales, comme meilleure réponse à tous ceux qui cherchent à confisquer la révolution ou à mettre en doute la volonté du peuple tunisien de réaliser la démocratie et d'édifier une société de liberté, de justice et d'équité. Dans leur motion issue de la réunion, les membres de la commission administrative ont, notamment, fait part de leur refus de la politique de répression et du recours aux solutions sécuritaires face aux protestations pacifiques légitimes, soulignant la nécessité de circonscrire les mouvements de trouble et les actes de terrorisme organisés qui ciblent les individus et les biens et menacent la vie des citoyens. Ils ont, également, dénoncé la violence organisée comme moyen d'expression et de résolution des conflits, exprimant leur attachement au droit de manifester pacifiquement et à l'organisation de mouvements encadrés pour protester contre la politique du gouvernement de transition et certaines de ses décisions contraires aux aspirations du peuple. Les participants ont averti, en même temps, contre les tentatives de certains groupes de freiner le processus de transition démocratique et de remettre en question les élections, tout en dénonçant les actes de destruction qui menacent l'économie et les biens publics et privés. Ils ont demandé au gouvernement de transition d'arrêter de prendre des décisions unilatérales et sans concertation et de cesser sa politique d'endettement qui nuit au pays du point de vue économique et politique. Accélérer la mise en application des augmentations salariales Ils ont souligné la nécessité de veiller à la suppression des dettes extérieures de la Tunisie et d'exclure les responsables impliqués dans la normalisation avec Israël ou dans la corruption, appelant à accélérer le jugement de ceux qui ont perpétré des crimes à l'encontre du peuple tunisien et à fournir des informations claires sur l'argent spolié du peuple. Ils ont souligné leur intérêt à la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, insistant sur l'importance de la cohésion et du dialogue dans l'élaboration des décisions engageant tout le monde, loin des tentatives de rupture qui ne font qu'aggraver la situation et conduire à l'échec de la première expérience démocratique. Ils ont appelé à soutenir l'Instance supérieure indépendante pour les élections en tant que choix adopté par tous les partis politiques et toutes les organisations. Les membres de la commission administrative ont souligné l'attachement de l'organisation syndicale à la liberté de l'information soulignant le rôle des médias dans la sensibilisation à l'édification d'une société démocratique libre et équitable. Ils ont insisté sur la nécessité d'accélérer la mise en application des augmentations salariales et des conventions conclues dans plusieurs secteurs outre l'intensification du contrôle du marché, afin de faire face aux monopoles et à la hausse des prix. Ils se sont félicités de l'adhésion massive des ouvriers, notamment du secteur privé, à l'Ugtt, après la révolution pour la liberté et la dignité. Ils ont appelé à mettre en application l'amnistie générale et à faire bénéficier les personnes concernées de tous leurs droits. En prévision du congrès de l'Ugtt, ils ont décidé d'entamer l'élaboration des grandes lignes du projet de restructuration de l'organisation syndicale à la lumière des mutations dans le pays tout en préservant les constantes. Dans la motion générale, les membres de la commission administrative réitérent le soutien des travailleurs au peuple palestinien dans sa lutte pour défendre sa patrie et leur solidarité avec tous les peuples arabes dans leur quête de la liberté, de la démocratie et de la justice. Ils ont, également, exprimé leur refus de toute intervention étrangère dans n'importe quel pays arabe et dénoncé le génocide perpétré par certains responsables arabes pour réprimer les révoltes populaires.