Rien ne va plus à la Fédération tunisienne de natation... Il est évident que la FTN a de plus en plus de mal à gérer son élite et, plus généralement, la natation. Ayant programmé un stage préparatoire pour les Jeux africains de Maputo (du 3 au 18 septembre) à Toulouse, la FTN s'est vu opposer une fin de non recevoir par ses nageurs d'élite. Rappelons que les Jeux africains constituent un rendez-vous incontournable pour nos nageurs et notre natation avec comme objectifs : - se confronter à des nageurs de haut niveau. - Essayer de réaliser les minimas des Jeux olympiques. - Représenter le pays et récolter le maximum de médailles. Or, voilà qu'on apprend qu'après Mellouli, qui a exprimé son désir et sa volonté de ne pas participer à cette joute, c'est au tour de Ahmed Mathlouthi et Sarra Lajnef d'emboîter le pas à notre champion olympique et du monde. Motif invoqué : pas de confiance dans le staff technique national mis à leur disposition par la fédération. Compromis et... Ce que nous remarquons aussi, c'est que des nageurs, gracieusement aidés par l'Etat (bourses d'études et autres frais), décident unilatéralement de leur préparation, passant d'une structure d'entraînement à une autre, sans planification technique ni scientifique. Et ce, au gré des caprices, avec la bénédiction coupable d'un président de fédération aux aguets, contraint d'accepter autant d'écarts parce que instigateur de méthodes qui ont instauré un climat malsain basé sur le copinage et, parfois même, sur la compromission avec certains nageurs et leurs familles pour le seul objectif de garder son poste à la tête de la fédération. Cela est en tout cas le énième résultat d'une enquête que nous menons depuis quelque temps déjà à l'intérieur de la planète sport en Tunisie et dont les résultats n'en finissent pas de nous scandaliser. … compromissions Comment une fédération, des athlètes qui ont un contrat d'objectifs, dont les Jeux africains font partie, peuvent-ils refuser une participation? Comment un président de la fédération de natation en arrive à créer une situation pareille? Comment peut-on faire fi de l'intérêt national et de l'argent consenti par l'Etat qui n'est, après tout, que l'argent du contribuable?! En faisant le vide autour de lui, Ali Abbès en est arrivé à ne plus trouver des techniciens valables pour encadrer l'équipe nationale. Les Soukni, Zouaoui, Chébir, Ben Rekaya, Klibi, Ferchichi, Achour, etc. ont jeté l'éponge, refusant de travailler dans un climat malsain. Les Jeux olympiques, c'est dans un an et Mellouli, sans doute, est le seul sportif tunisien à pouvoir décrocher des médailles à Londres. Les clubs, eux, ont retiré leur confiance à cette fédération et à Ali Abbès depuis le mois d'avril 2011. Qui s'accroche encore piteusement avec de terribles dégâts collatéraux. Neutraliser l'actuelle fédération est une œuvre d'intérêt national!