• Mellouli, mais aussi Mathlouthi, Lejnef et Taki… avec la complicité agissante de la FTN Quand on n'est pas un observateur averti, on a un peu tendance à juger les résultats plutôt que les raisons objectives qui y ont mené. Vu de loin donc, Oussama Mellouli a échoué. Et ça, personne ne peut le contester. Comme personne ne peut contester les fabuleuses réussites de Oussama, le plus grand champion tunisien de tous les temps. Là aussi, il ne l'a pas été par hasard. Pour en revenir à ces championnats du monde de Shanghai, Oussama Mellouli a encore une fois, dans le bien, dans le mal, été l'arbre qui a caché la forêt. En effet, focalisés sur l'homme sur lequel nous avions tout misé, nous en avions un peu oublié Ahmed Mathlouthi, Sarra Lejnef et Taki Mrabet. Déception là aussi. Nous avons fait notre enquête en revenant bien sûr sur Oussama Mellouli. Ahmed Mathlouthi : bénéficie d'une bourse d'environ 100 mille dinars. Il a choisi de sa propre initiative, de son propre gré, sans aucun avis technique (ni fédéral, ni ministériel), de partir en Espagne préparer les championnats du monde de Shanghai. A ce propos, on ne sait toujours pas jusqu'à aujourd'hui pourquoi Mathlouthi est parti de chez lui en avril 2011 pour s'installer aux Etats-Unis chez l'entraîneur de Mellouli… D'ailleurs, il a eu des problèmes avec Dave Solo pour avoir sauté des séances et pour n'avoir pas une hygiène de vie irréprochable. De surcroît, il est tombé malade au stage final du Japon à 15 jours de l'échéance mondiale. Normalement, la direction technique doit prendre ses responsabilités et ne pas le faire participer. Alors, malade ou pour «sauver» sa bourse ? Ce qu'on sait, c'est que la tutelle, et encore moins la fédération, n'étaient pas au courant de la chose. Une chose est sûre : le passage des USA à l'Espagne s'est fait sans avis technique. Les conclusions s'imposent : • Aucune planification sérieuse • Sautes d'humeur et petits caprices. • Manœuvres de l'actuel président de la fédération, Ali Abbès, pour contrecarrer Oussama Mellouli. Président peu crédible, Ali Abbès n'a pas trouvé mieux que d'utiliser un nageur tunisien, Mathlouthi, pour faire la guerre à un autre nageur tunisien, Mellouli, de surcroît champion du monde et olympique. Lamentable‑! Résultat de la course : le président de la FTN a réussi à déstabiliser les deux meilleurs nageurs de l'histoire de la natation tunisienne. Il ne faut pas, en effet, oublier qu'à Dubaï, Mellouli et Mathlouthi étaient les deux finalistes mondiaux de 400m‑NL. Exceptionnel pour un pays qui n'a qu'une dizaine de piscines fonctionnelles. Faut-il enfin rappeler que Mathlouthi a été à Shanghai sans avoir réalisé les minima «B» lors de la saison 2010/2011 et qu'il a été repêché sur les bases des minima 2009/2010. Cela revient à dire que, même s'il n'était pas malade, Mathlouthi n'était pas compétitif. Mellouli, lui, a réalisé au cours de la saison 2010/2011, 6 minima «A» pour les JO de Londres. Contrairement à Ali Abbès, nous ne voulons pas mettre Mellouli-Mathlouthi l'un contre l'autre, mais rétablir une vérité sportive. Nous sommes d'ailleurs persuadés qu'après le départ de l'actuel bureau fédéral (mais qu'est-ce qu'ils attendent‑: qu'un nageur tunisien se noie dans une compétition officielle ?!), même Mathlouthi sera meilleur ! Taki Mrabet : lui aussi a quitté son lieu d'entraînement à Paris pour s'installer en Espagne sans consulter la fédération. Ce nageur participe aux championnats du monde depuis 10 ans avec toujours les mêmes résultats. Il stagne et n'a pas l'étoffe pour participer à des compétitions de cette envergure. Notre enquête est arrivée à la conclusion que Mrabet a menti à son entraîneur parisien en partant en Espagne, arguant un stage avec l'équipe de Tunisie, alors qu'il y était avec un entraîneur français d'un club espagnol, ami de l'entraîneur du club parisien. Et ce n'est qu'au téléphone que ce dernier a appris que Mrabet était avec son ami à Barcelone. Elle est où la fédération dans tout cela‑?! La conclusion est la même que pour Mathlouthi. • Aucune planification technique sérieuse. • Aucun suivi FTN-DTN. • Copinage et trafic d'influence du président de la FTN Sarra Lejnef : elle aussi est passée des Etats-Unis à Barcelone sans que la FTN ne soit au courant (mois d'avril). Elle a été sélectionnée sur la base d'une épreuve secondaire pour elle. Elle bénéficie d'une bourse qui avoisine les 80 mille dinars pour faire des études aux USA avec à la clé un contrat de performances ciblées (100 et 200m brasse). Elle n'a réalisé aucun minimum dans cette épreuve, mais elle a tout de même été sélectionnée pour nager un 400m et se classer 36 sur 44 avec un temps qui ne lui permet pas d'accéder à un podium… africain avec la participation des africaines du Sud… «B». Son adversaire directe, la Marocaine Bekri, a pour sa part réalisé d'importants progrès sur 100 et 200m brasse (demi-finaliste sur 200m à Shanghai avec 2'27”, alors que Lejnef est à 2'32” depuis… 2 ans). • Pas de plan de carrière, ni de planification. On passe d'un entraîneur à un autre sans raisons valables. • Absence totale de la direction technique dans la prise de décision de faire participer les nageurs pas compétitifs, ce qui équivaut à de l'argent jeté par les fenêtres. • Copinages et magouilles de toutes sortes pour que Ali Abbès garde son poste. Aujourd'hui que le mal est fait, quelques conclusions s'imposent : • Comment se fait-il que la Tutelle ne vérifie pas les contrats-programmes après rapport de la DTN et du président de la fédération‑? • Si la tutelle a été induite en erreur, délimiter les responsabilités. • Ouvrir une enquête immédiate sur ce qui a précédé Shanghai et les résultats catastrophiques de nos nageurs et nageuses. • Geler les activités de l'actuelle fédération en attendant les résultats de cette enquête et l'assemblée élective. A bon entendeur…