La troisième soirée des «Nuits de Ramadan de Sousse» a été assurée par l'artiste Walid Gharbi et son groupe. L'orchestre était formé d'un cithariste, d'un flûtiste, d'un pianiste, de quatre percussionnistes, parmi lesquels les joueurs du «gombri» et des «nagharat» se sont particulièrement illustrés, s'attirant l'adhésion du public. Walid Gharbi a dirigé son ensemble de main de maître, entamant son passage par un solo au «rabeb», avant de reprendre son violon, son instrument de prédilection. La jeune Sameh Zouari fut la première chanteuse à se produire sur la scène du ribat en interprétant des airs du «malouf». Jamila Hajji, qui lui succéda, émerveilla la présence par sa forte voix dans une interprétation de chasons du patrimoine tunisien, notamment du «âroubi». Puis vint le tour de Chedly Bidali qui interpréta une série de chants rythmiques traditionnels, dans le genre «stembali». Le passage du jeune Sofiène Zaïdi avec son luth a constitué le moment fort de la soirée. Ce membre de la Rachidia et disciple de Zied Gharsa gratifia l'assistance d'un beau bouquet de mélodies d'origine andalouse. Il a fait, par ailleurs, montre d'une aisance étonnante dans l'interprétation de quelques-unes des chansons de son propre répertoire. En somme, des concerts de ce genre dans nos festivals on en redemande.