Dans le sport, en général, et particulièrement dans la boxe professionnelle, la vérité d'un jour est souvent unique. Les choses peuvent changer à tout moment, du jour au lendemain. Aussi, les propos et les paroles intempestifs et provocateurs lors des conférences de presse sont bien corsés. Mais une fois le combat consommé pour le vainqueur et le vaincu, le ton baisse et chacun revient à la réalité des choses. La véhémence se dilue pour exprimer et dire la vérité de leur impression et de ce qu'ils ont subi entre les 12 cordes. Ces anecdotes sont enregistrées dans les annales de l'histoire de la boxe des poids lourds : Floyds Patterson : «Quand vous êtes mis K.-O. par un bon coup, vous ne sentez pas la douleur. En fait, c'est un sentiment très agréable. Peut-être comme lorsque vous êtes drogué, vous flottez, vous vous sentez aimé par tout le monde… comme un hippie, je présume». Chuk Wepner : «Je mesurais six pieds un pouce quand j'ai commencé à boxer. Mais avec tous les ‘‘uppercuts'' que j'ai pris, je mesure désormais six pieds cinq pouces». Frank Bruno : «Puisque je n'ai pas voulu aller attaquer des vieilles dames ou voler des banques, j'ai choisi la boxe». George Chuvalo : «Je suis le meilleur poids lourd du Canada et je serai toujours le meilleur sept ans après ma mort». Ingemar Johanson : «Après avoir gagné le titre mondial, tout le monde a voulu un morceau du gâteau, mais mon gâteau n'a aucune tranche». Archie Moore: «Rocky Marciano ne savait pas assez bien boxer pour savoir ce qu'était une feinte. Il n'a jamais essayé de dévier. Il a juste continué d'assommer nos cerveaux». «Avant mon combat contre Cassius Clay, (Mohamed Ali), j'ai profité des deux derniers mois de ma préparation pour perfectionner mon nouveau coup : lui coller la bouche». James J. Braddock : «Lorsque Joe Louis m'a mis K.-O, j'aurais pu rester au sol pendant trois semaines». Larry Holmes : «Je viens d'une ferme très sale. Maintenant, je suis un riche dégoûtant». Aurélien Ducoudray : (Scénariste de la bande dessinée intitulée Championzé) Comment résumeriez-vous la vie de Battling Siki (le 1er africain champion du monde des lourds) assassiné en 1925 à la fleur de l'âge, à vingt-huit ans à New York? «Comme il le disait, il pouvait être compté dix fois lors d'un combat et toujours se relever sans jamais être mis K.-O. Son histoire correspond vraiment à cette métaphore. Il continuait quoi qu'il arrivait, il ne se décourageait jamais. Même lorsqu'il retombait après avoir gravi la plus haute marche, il continuait… On a l'impression que sa vie a été une succession ininterrompue de rounds, parfois gagnants et souvent perdants».