La dernière réunion de la FTF a été une véritable pièce de vaudeville. Mais on commence à voir le bout du tunnel. De l'avis même de bon nombre de responsables fédéraux, jamais fédération de football n'était tombée aussi bas. Le comble du ridicule a été atteint hier lors de la réunion annoncée et traditionnelle du bureau fédéral. Une réunion qui intervient au lendemain d'un nul calamiteux au Malawi, sur fond de fronde populaire et d'insistance de l'autorité de tutelle pour que se tienne au plus vite (avant le 30 septembre) l'assemblée générale extraordinaire et, dans la foulée, une autre élective qui viendraient mettre un terme définitif à une situation d'illégitimité qui n'a que trop duré. Mais, en guise de réunion (fût-ce pour évaluer Blantyre), nous avons eu droit à un véritable vaudeville avec des membres fédéraux qui rentraient, qui prétextaient aller aux toilettes pour sortir, portable à l'oreille, disparaître puis réapparaître. Puis, disparaître à nouveau. Les noms, nous les avons évidemment mais, par respect pour nos lecteurs et pour les amoureux de ce sport traîné par terre et, enfin, pour ne pas leur faire une ultérieure publicité, nous nous abstiendrons de les publier. Toujours est-il que la réunion n'a jamais eu lieu et qu'entre «putchistes», les rares légalistes (ceux du moins qui veulent sauver les meubles et la face), ce énième bras de fer a abouti au énième scandale. Au vu et au su de tout le monde ! Ils s'accrochent... Blantyre, assemblée générale extraordinaire et élective : tout a été renvoyé aux calendes grecques. Mais pas trop tout de même, puisque la pression de la tutelle et de l'opinion publique est bel et bien là et que l'actuel bureau fédéral a le dos au mur. Nous croyons ainsi savoir qu'on passera directement à l'assemblée générale élective, une assemblée générale extraordinaire pouvant exiger du temps, des propositions, des amendements et, sans doute, d'ultérieurs reports. Et puis, cette assemblée générale extraordinaire peut très bien ne pas atteindre le quorum des 2/3 des clubs qui n'obéissent plus de fait à une fédération décriée par tous. La solution? On parle donc d'une assemblée générale élective et des quelques amendements nécessaires, car le football ne peut plus attendre: du championnat professionnel à celui amateur, de la nomination de la liste des arbitres internationaux (dernier délai, le 16 septembre) en passant par d'autres grandes décisions qui urgent et qui ne peuvent plus attendre. Bref, ceux qui veulent encore rester un jour, un mois, un an, une échéance de plus, sont aujourd'hui démasqués, n'ont plus d'alibis et de crédibilité. Le plus grand service qu'ils puissent rendre à ce football, c'est de partir. Au plus vite !