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Rois de l'artifice, princes du flou
Eliminatoires de la CAN 2012 — En marge de Tunisie-Malawi
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 09 - 2010

Le pire est que l'appréciation de la situation paraît à l'entraîneur et aux joueurs juste et normale. Le problème est qu'ils ont raison tout seuls. Dans la mesure où plus personne ne semble s'en inquiéter et où l'on sait exactement ce que l'on va nous dire, comme on ne s'étonne pas des arguments lancés ici et là
Nous manquons vraiment de mots et plus encore d'alternatives à une situation, un environnement improvisés et clairement défaillants. Au bout de quelques mois, le football tunisien paraît plus démuni que jamais, sans boussole et encore moins de guide.
On a beau nous suggérer qu'il n'y a plus de petites équipes, mais, c'est surtout de grande équipe de Tunisie dont nous manquons cruellement. Il n'y a plus dans cette sélection de cohérence et d'équilibre, de bon sens et de vision, de discours ambitieux et donc de destin élevé.
Sur les défaillances et le gâchis d'un ensemble miné par un vide existentiel, se profilent déjà les dessous d'un avenir pas tout à fait rassurant. Gérer la désespérance induit tellement de choses que nous ne savons plus trop par quel bout il convient d'empoigner l'affaire : la mise à l'écart des opportunistes, la rénovation des méthodes, l'affirmation des principes, le respect des valeurs, l'installation d'une nouvelle équipe. Tout doit être rapidement entrepris sans doute, avec détermination et sans la moindre concession. Il s'agit en tout état de cause de replacer le débat au centre du terrain vert.
Les promesses ? Envolées. Les nouveaux espoirs ? A définir. La maigre assurance que les joueurs semblaient avoir engrangée lors de certaines sorties ? Evanouie. L'équipe de Tunisie avance en ordre dispersé façon puzzle. A se demander si elle peut encore recoller les morceaux. Dans le monde merveilleux de Marchand et de ses joueurs, du président de la Fédération et de tout le nouveau bureau fédéral, plus personne ne s'y retrouve.
Car plus personne n'est convaincu des raisons des choix qu'ils ne cessent de nous faire avaler. Leur impact est négligeable et leur rôle sonne faux. Pas dans le ton, pas dans la compétition. Pas bien dans leur peau aussi. Et trop tournés vers eux-mêmes. Plus les matches passent et plus on se demande si les joueurs parlent le même langage sur le terrain, s'ils peuvent encore y parvenir, ou s'ils y manifestent simplement une réelle envie. Sans ballon, il leur arrive des fois de ressembler à une équipe.
Mais avec, on est loin du compte, surtout lorsqu'on n'arrive plus à retrouver une maîtrise technique acceptable et une solidité défensive correcte, une animation collective, une efficacité offensive, au regard de la possession de la balle, des atouts individuels, de la capacité d'accélération, de la qualité de mouvement, de l'utilisation des intervalles, de l'habilité à créer les espaces. Tout cela reste d'une étonnante médiocrité.
Beaucoup plus que les corps, ce sont les esprits qui marquent cet incroyable fiasco. Si les jambes traînent, c'est bien parce que les têtes sont aussi brisées. Et les illusions de grandeur avec.
Evacuons les problèmes de forme qui polluent comme d'habitude l'ambiance extravagante au sein de la sélection, les leçons du passé ne semblent pas être retenues. En frôlant le ridicule, quatre points en trois matches devant des adversaires limités, l'équipe ne semble rien comprendre.
Comprendre comment gérer les dernières minutes fatales, comment résister sans paniquer à la pression, comment plier sans rompre. Un paradoxe, pourtant : pourquoi et comment en est-on arrivé à ce niveau ? Les résultats acquis récemment ne font pas la continuité et la pérennité d'un bon apprentissage. On n'achète pas une pareille expérience aux supermarchés, mais en se donnant amplement et méritoirement sur le terrain.
Quels supporters auront désormais envie de s'associer à une sélection dont les valeurs ont explosé ? Le maillot est devenu chez certains joueurs un symbole de décadence (n'est-ce pas Jomaâ ?), l'exemple à donner aussi. Le cas de Hagui qui est passé du statut de capitaine fracasse, symbole de l'espoir et du sens du combat, à celui de capitaine désastre.
Submergé qu'il était par la fonction et par ce bout de tissu visiblement trop lourd à porter. Il y en a qui vont s'interroger sur leur implication, d'autres encore tourneront le dos à un milieu de football déjà vilipendé pour ses dérives. Le public qui a répondu présent, avant-hier, risque de ne plus se précipiter dans les stades. Encore merci, l'équipe de Tunisie…
On manque de référence
Le mal est certes fait, mais les joueurs semblent avoir oublié qu'ils étaient les représentants d'une nation et les dépositaires d'une véritable histoire de sport et de foot. Ils ont oublié que des millions de gamins à travers le pays rêveraient d'être à leur place. En manquant de respect au maillot, ils ont montré qu'ils n'avaient aucune conscience de l'endroit où ils étaient et de la compétition qu'ils disputaient. Ils sont devenus incontrôlables dans ce bateau ivre. Les mots s'entrechoquent et résonnent dans la caravane qui suit une sélection nationale en totale perdition.
La nuit est tombée sur Radès, mais plus encore sur un football tunisien qui ne récolte finalement que ce qu'il n'a eu de cesse de semer. Que nous réserve-t-il désormais ? Depuis samedi, on n'a plus de conviction, de repères. Tout a volé en éclats, tout est perdu en cours de route.
Cependant et si on compare notre potentiel à celui du Malawi et du Botswana, il y a moyen de gagner les matches. Ce n'est pas seulement une question de talent. Ce qui révèle la force de caractère d'une équipe de football, c'est aussi et surtout cette capacité à se surpasser dans les moments où tout n'est pas facile. La sélection aurait besoin de ça. La déception, d'accord, mais elle aurait aussi besoin de révolte. Il faut que cette série de résultats s'arrête et ça ne devrait pas être le fruit du hasard.
Dans la panade générale, on tente aujourd'hui de surnager, mais on se débat davantage avec l'énergie du désespoir qu'avec la clairvoyance et l'autorité d'une équipe qui force vraiment le respect.
Nous avons des instances statutaires, qu'elles en soient saisies du sujet, qu'elles y réfléchissent. Cela nous inspire beaucoup d'inquiétude sur la façon dont la fédération est dirigée. Aujourd'hui, l'institution est en danger. Au point où nous en sommes, c'est-à-dire au fond de la fosse, il est vital d'abattre la forteresse de la nullité, recomposer une équipe, définir de nouvelles structures de commandement, s'appuyer sur de vraies valeurs.
La priorité serait donc une vraie réflexion sur la gouvernance du foot. Il faut s'interroger sur la place qu'il occupe, sur les rapports entre les différentes instances, sur le rôle des différentes parties prenantes, un problème "très tunisien" qu'il faudrait bien exorciser une bonne fois pour toutes. On est au bout du système associatif appliqué au football de haut niveau. Ça ne marche plus, il faut évoluer. Les enjeux sont aujourd'hui incommensurablement plus importants. La FTF, c'est des millions de dinars de budget. Elle ne se gère pas comme l'amicale des boulistes.
Et tout à l'avenant : les réponses qui n'en sont pas, les faux arguments, les vrais mensonges, les volte-face. Et on en passe…Rois de l'artifice, princes du flou au sein d'une équipe abandonnée à l'indigence des idées de ses joueurs et de son entraîneur et de la pauvreté de son jeu. Et alors sous le regard attentif de tous ceux qui composent l'environnement du football, les bons mots, la parlotte, la poudre aux yeux, n'y suffiront plus. Où est passé le "soi-disant" projet mobilisateur soutenu par les responsables de la FTF ?
A des années-lumière des méthodes qui avaient su définir une vraie identité de jeu et un collectif uni et solide, l'équipe de Tunisie avance sans boussole, avec un groupe éparpillé et désemparé. Et le public de les suivre avec la crainte de s'engager dans une aventure qui ressemble de plus en plus à une désespérante fuite en avant.
On allait voir finalement ce qu'on allait voir ! On allait entendre ce qu'on allait entendre après le match ! Voir quoi, entendre quoi ? Le fameux déballage a tourné au discours convenu.
A l'exception de Fahid Ben Khalfallah dont les propos ont touché le fond du problème. Les principaux artisans du fiasco ont maîtrisé la communication pour asséner des propos formatés et sans saveur. Ils ont finalement tenu un discours qu'ils avaient déjà tenu, mais qui ne tient pas plus de cinq minutes à l'analyse.
Le pire est que l'appréciation de la situation paraît à l'entraîneur et aux joueurs juste et normale. Le problème est qu'ils ont raison tout seuls. Dans la mesure où plus personne ne semble s'y inquiéter et où l'on sait exactement ce que l'on va nous dire, comme on ne s'étonne pas des arguments lancés ici et là. On se laisse bercer par le cours des événements plutôt que s'installer dans de nouvelles approches et dans un nouvel environnement.
EXTRA BALL
Le bureau fédéral réuni en urgence
Suite au résultat compromettant de l'équipe de Tunisie face au Malawi, ajouté à la défaite de la première journée des éliminatoires de la CAN 2012 contre le Botswana, le bureau fédéral a été convoqué hier pour une réunion d'urgence. Objectif : remettre l'équipe sur la bonne voie. De ce fait, l'hypothèse d'un changement de staff technique n'est pas à écarter.
Jemaâ-public : je t'aime, moi non plus
Issam Jemâa est sans conteste le mal-aimé de la sélection. Voilà un joueur qui brille par son sens du but et son opportunisme en équipe nationale tout en ne bénéficiant d'aucune circonstance atténuante en cas de méforme. Samedi, Jemâa a marqué deux buts en une demi-heure et a été hué par un public qui n'a vraisemblablement pas fait la part des choses. Certes, Jomâa a réagi et riposté à la provocation par un geste déplacé, mais il serait peut-être plus utile de comprendre les raisons de son impopularité avant de le condamner. Ne pas être populaire ne veut pas dire être un mouton noir...
Assistance moyenne
A dix minutes du coup d'envoi, quelque 10.000 spectateurs ont pris place dans les gradins. Ce nombre a sensiblement augmenté pour atteindre les 20.000 supporters. Néanmoins, l'on s'attendait à un public fort nombreux, et ce, en raison de la gratuité de l'entrée au stade. Le résultat n'a toutefois pas été à la hauteur des espérances.
Au cœur de l'événement
Un plateau télé à proximité de l'aire de jeu, c'était l'insolite ou plutôt l'initiative intéressante de TV7 qui s'est ainsi située au cœur de l'événement.
Les olympiques, spectateurs attentifs
L'entraîneur national olympique, Ammar Souayah, a été un spectateur attentif de la rencontre et a suivi l'opposition accompagné de ses poulains.
Jemal et Ben Youssef dans les tribunes
Les joueurs n'ayant pas été inscrits sur la liste des 18 ont pris place dans les tribunes, à l'instar de Ammar Jemal, Rami Jéridi, Syam Ben Youssef et Zied Jaziri.
Chiboub dans les tribunes
En fidèle supporter de l'équipe nationale, le président du Cnot, M. Slim Chiboub, a suivi toute la rencontre et n'a pas aussi manqué de donner ses impressions sur le match.


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