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Une urgence pour la Tunisie post-révolutionnaire
Réforme du système éducatif
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 09 - 2011

La réforme du système éducatif et l'amélioration de la qualité de l'enseignement constituent une urgence pour la Tunisie post-révolutionnaire, a déclaré M. Taïeb Baccouche, ministre de l'Education, à l'agence TAP.
Le ministre a souligné que des commissions ont été créées, afin d'évaluer le rendement du système éducatif et proposer les principales mesures de réforme au prochain gouvernement.
Ce dossier figure, en effet, dans les principaux programmes électoraux des différents partis politiques en compétition pour l'élection de l'Assemblée nationale constituante prévue pour le 23 octobre prochain.
L'inadéquation des diplômes avec les nouveaux besoins du marché de l'emploi et la hausse du taux de chômage, notamment chez les diplômés du supérieur, sont les principales raisons de cette réforme tant attendue.
Il s'agit, surtout, de revoir les programmes éducatifs et les méthodes d'enseignement, depuis les premières années de l'enseignement de base jusqu'à la faculté, à l'effet de mieux préparer notre jeunesse à la vie active.
Au cours de ces dernières décennies, le système éducatif national a formé, certes, des compétences, mais il a été, aussi, caractérisé par la formation de têtes bien pleines plutôt que de têtes bien faites, souligne Sana Mahjoub, conseillère d'orientation scolaire et universitaire.
Plusieurs études réalisées sur le système éducatif tunisien font ressortir une prédominance de l'aspect quantitatif dans les programmes scolaires ainsi qu'un faible niveau des acquis des élèves, notamment dans le domaine des langues et des mathématiques d'où la difficulté à communiquer, à rédiger et à résoudre les problèmes, ceci outre le manque de culture générale chez les élèves, y compris sur la Tunisie, ajoute notre interlocutrice.
L'absence de débats en classe et la culture de "bourrage de crâne" n'ont pas favorisé le développement des qualités d'analyse et de synthèse chez les élèves, précise un instituteur dans une école primaire.
Des activités artistiques rares et faibles
Les cours particuliers se sont généralisés à tous les niveaux de l'enseignement, y compris au primaire. Pourtant, l'école est gratuite et on ne doit pas payer pour réussir, affirme une parente d'un élève en deuxième année primaire, ajoutant que l'élève est devenu peu autonome et plutôt intéressé par la performance ponctuelle de la bonne note.
L'enseignement de l'informatique dans les établissements scolaires publics est encore en deçà des espérances étant donné le manque d'équipements, affirme un enseignant d'informatique dans une école primaire à Nabeul.
Les activités culturelles et artistiques devant permettre aux élèves de s'épanouir tout en développant leurs aptitudes sont aussi rares et faibles, souligne un professeur de musique.
Un professeur de sciences physiques et chimie dans un lycée secondaire, à Bir El Kassâa, déplore, quant à lui, le manque d'équipements pour réaliser les travaux pratiques en classe.
Le même point est constaté par un professeur de sciences naturelles qui ajoute que ce matériel est indispensable pour réaliser des expériences et développer les connaissances des élèves. Et d'ajouter "qu'après avoir travaillé dans trois établissements différents, je peux confirmer que ce manque est plus important dans les régions de l'intérieur, il l'est beaucoup moins dans les établissements des grandes villes".
L'affectation des enseignants a, aussi longtemps, été touchée par ces inégalités, souligne-t-il.
Par ailleurs, il s'agit de renforcer la formation continue au profit du corps enseignant et de l'habituer à l'usage des technologies de la communication et de l'information pour améliorer la qualité de l'enseignement.
Les TIC peuvent, aussi, servir au renforcement de la communication entre les différents membres de la famille éducative (administration, professeurs, élèves, parents).
Outre l'amélioration de la qualité de l'enseignement et l'aménagement du temps scolaire, les parents revendiquent le droit de leurs enfants d'étudier dans des établissements scolaires non loin de chez eux, avec des salles de classe confortables et des blocs sanitaires propres.
Afin de réussir la réforme du système éducatif tunisien, il convient, aujourd'hui, d'engager un grand débat autour de ce dossier et d'impliquer toutes les parties intervenantes (professeurs, parents, élèves et même chefs d'entreprise) en vue d'assurer une formation de qualité pour les générations futures, affirme un professeur de mathématiques.


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