…analysent des experts et des universitaires "Les modèles économiques et mécanismes de financement" ont été au centre de la conférence que l'Association Nouvelle République (Nou-R) a organisé, samedi, au siège de l'Utica (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat), à Tunis. La conférence à laquelle ont pris part plusieurs experts économiques et professeurs universitaires a été consacrée à l'examen des modèles économiques et de développement tunisiens préconisés pour la période prochaine. Il ressort des conférences, présentées à cette occasion, que les participants s'accordent à affirmer que les défis futurs reposent, en grande partie, sur la capacité de la Tunisie à réaliser un taux de croissance à deux chiffres et à répartir équitablement les richesses. M. Mohamed Mabrouk, professeur universitaire, a fait remarquer que le modèle de développement qu'il considère comme idoine est axé sur l'équilibre en tant que catalyseur de réalisation de la croissance économique. "Pour ce faire, a-t-il expliqué, il y a lieu de parvenir à un équilibre de la balance commmerciale". Il a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de mobiliser des investissements extérieurs générateurs de devises, tout en évitant les erreurs commises auparavant, lesquelles ont consisté en l'attraction d'investissements étrangers basés sur l'immobilier. Une stratégie industrielle ciblant les secteurs les plus rentables devrait également être mise en place afin de dynamiser les exportations, a-t-il recommandé. L'expert économique, Moncef Cheikhrouhou, a analysé, dans son intervention, les liens existant entre l'endettement qu'il a qualifié de "cancer détruisant les économies nationales" et son impact sur la croissance économique en Tunisie. Il a encore fait remarquer que l'endettement demeure une problématique permanente pour plusieurs pays, même ceux dits développés, et que les méthodes traditionnelles, adoptées actuellement, dans la résolution de la question de l'endettement sont dépassées, appelant la Tunisie à être prudente. Il a indiqué que le modèle économique tunisien peut s'inspirer des modèles économiques qui ont réussi à réaliser une croissance économique à deux chiffres, au cours des dernières années, tels que ceux de la Turquie et des pays émergents du Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine). Et d'ajouter que le vrai défi est celui de la relance rapide du rythme de croissance, dès l'année prochaine, conditionnée par l'élection de l'Assemblée constituante et la nomination d'un gouvernement légal. Maher Kallel, président de l'Association Nouvelle République "Nou-R", a mis l'accent sur la nécessité de tirer un trait sur le modèle économique actuel et ses pratiques et de mettre en place une économie efficiente à même de réaliser une croissance à deux chiffres. Il convient de souligner que l'Association "Nou-R" a été créée après la révolution. Elle se propose de promouvoir la démocratie et le développement. Ses missions sont d'organiser des conférences économiques, d'effectuer des recherches et de réaliser des sondages d'opinion. L'objectif est de fournir des idées et des scénarios possibles aux décideurs politiques tunisiens.