Vendredi 30 septembre au Tennis Club de Tunis, spectacle et sensations garantis. A ne pas rater ! Initialement, c'était prévu le 7 juin dernier. Mais, dans l'euphorie du 14 janvier, organiser pareil évènement pouvait comporter des risques réels. Que l'organisateur Adel Brahim ne pouvait se permettre de prendre. Mais ce n'était que partie remise, même si annuler puis reprogrammer pareil évènement comporte également quelques tracasseries, quelques inévitables contretemps. Mais avec la volonté de tous et leur désir d'offrir à cette Tunisie révolutionnaire — qui s'apprête à passer aux urnes — sa première manifestation de prestige, Yannick Noah à Tunis sera bel et bien une réalité et rendez-vous donc le 30 septembre courant au Tennis Club de Tunis. Volonté et désir de tous, disions-nous. Commençons par le commencement. Sortir le tennis de son ghetto Ex-champion tunisien à la fin des années 80, parti depuis aux Etats-Unis puis de retour parmi nous depuis près d'une année, Adel Brahim a toujours caressé le rêve de voir le tennis tunisien passer la vitesse supérieure. «Nous avions, nous avons et nous aurons tellement de championnes et de champions potentiels qu'il est inadmissible d'assister à autant de gâchis. Notre tennis a besoin d'hommes, d'idées et d'argent. Or, toutes ces composantes sont là et il suffit qu'il y ait des hommes de bonne volonté pour les réunir. Le tennis, comme la plupart de nos sports du reste, sont maltraités, mal-aimés. Il est grand temps que tout cela cesse. Il faut que les sportifs se réapproprient leur sport et coupent la route à tous ceux qui en ont fait un véritable fonds de commerce». Voilà qui est dit. Pour en revenir à l'événement, il n'y aura pas bien sûr que le seul Yannick Noah, star consacrée et adulée par les Français et les sondages, vainqueur de Roland Garros en 1983 et de dizaines d'autres tournois de prestige. Mansour Bahrami, le fantasque tennisman franco-iranien, finaliste du double à Roland-Garros, sera aussi de la fête. Un spectacle à lui tout seul le Mansour ! A vrai dire, l'événement aurait été imparfait sans une participation tunisienne. Malek Jaziri et Ons Jabeur seront là et ils seront fêtés au même titre que Noah par un public qui n'a pas vraiment eu l'occasion de le faire. Surtout après la victoire de Ons à Roland Garros et la superbe prestation de Malek à l'Open des Etats-Unis. Yannick, Mansour, Malek, Ons mais aussi de jeunes tennismen venus de toute la République, invités de choix dans une manifestation qui est aussi la leur et où ils pourront voir leurs idoles en chair et en os. Adel Brahim, chef d'orchestre d'une exhibition qui a d'ores et déjà obtenu l'accord et l'adhésion actifs des ministères de la Jeunesse et des Sports, du Tourisme et de l'ambassade de France, du Tennis Club de Tunis également et de son président Mongi Bouhlila. Preuve supplémentaire que le sport est fédérateur et qu'il réussit là où tant d'autres secteurs de la vie publique échouent.