Le bureau exécutif de la FTF persiste et signe. Rien ne le fera changer d'avis quant à la convocation le 29 octobre d'une AG ordinaire et élective Sur la fin d'un court règne d'un an et demi, il se veut inflexible, ferme sur ses positions et à la limite superbement détaché. Elu en mai 2010, il était parti sous la conduite de Ali Hafsi Jeddi pour un mandat allant jusqu'en 2014. L'hiver dernier, le vice-président Anouar Haddad succédait à Hafsi, démissionnaire. Le contexte post-révolutionnaire a drôlement fragilisé un exécutif confiné à battre en retraite dans son maquis d'El Menzah. Le parcours erratique de l'équipe de Tunisie en coupe d'Afrique des nations a ajouté à la levée de boucliers. Le bureau s'est senti seul contre tous : opinion sportive, médias et autorité de tutelle. La réunion d'avant-hier soir a confirmé la convocation, le 29 octobre, d'une assemblée générale ordinaire et élective avec un ordre du jour comportant l'adoption des rapports moral et financier puis le scrutin permettant d'élire un nouveau bureau pour l'instance faîtrière du football national. D'ailleurs, un communiqué devait être rendu public hier, ouvrant les délais de candidature et en fixant les conditions. Malgré les injonctions du ministère des Sports, l'exécutif de la FTF rejette le principe de la convocation d'une assemblée générale extraordinaire réservée à la modification des statuts de la «fédé». «Le dernier amendement en date apporté aux statuts a été apporté pas plus tard que le 26 mars 2010, rappelle Me Mohamed Hédi Fouchali, porte-parole de la FTF. Nos textes se trouvent actuellement en totale conformité avec les statuts de la Fifa (Fédération internationale). Nous considérons qu'à partir de là, il n'y a aucune raison de procéder à une telle réunion par le biais d'une AG extraordinaire», insiste-t-il. La Fifa s'inquiète Par ailleurs, la FTF a reçu dernièrement une note de la Fifa où celle-ci demande des explications sur les raisons ayant amené le bureau exécutif à convoquer une AG élective et s'il y a eu des pressions. La Fifa attendait un rapport pour clarifier la situation. La Fédération nationale a répondu par une missive où elle assure qu'il n'y a eu aucune pression de la part des autorités politiques du pays et aucune ingérence dans ses affaires et dans son champ de compétence. «Notre décision de passer le témoin est totalement souveraine. Tout au plus, le BF considère que sa mission est terminée et qu'il faut tourner la page et renouveler les structures», conclut le porte-parole du désormais bureau sortant.