• Une matinale organisée samedi prochain à l'Insat Les statistiques cristallisent bien souvent les tentations d'instrumentalisation à des fins politiques de la part des gouvernements, et ce, quel que soit le régime en place. Cette tendance à la manipulation devient quasi institutionnalisée dès qu'il s'agit d'un système totalitaire tel qu'a connu la Tunisie depuis son indépendance. Le 14 janvier marque une date de rupture avec les anciennes pratiques et inaugure une nouvelle ère qui appelle à une meilleure gouvernance politique, économique et sociale. Le système statistique, véritable baromètre de la situation socioéconomique, se doit d'être au diapason des mutations qui s'opèrent aussi bien au sein de notre société que sur la scène politique. Le 23 octobre, l'organisation d'élections qui se veulent libres et pluralistes, offrira l'opportunité historique aux citoyens d'élire leurs représentants qui auront la charge de repenser la Constitution pour instaurer une nouvelle République. Cette Constitution devra répondre aux aspirations du peuple tunisien et consacrer les principes universels des droits de l'Homme. Le droit à l'information, une des revendications de la révolution, devra ainsi être hissé au niveau constitutionnel. Il sera dès lors primordial d'œuvrer pour des statistiques publiques transparentes, indépendantes et impartiales afin de garantir ce droit du citoyen à une information libre. A travers ce séminaire, l'Association tunisienne des ingénieurs statisticiens s'implique dans le débat public sur la future Constitution et partage ses réflexions avec les différents acteurs de la société civile concernant la place du système d'information statistique dans la Tunisie démocratique de demain.