Six nouvelles conventions-cadres ont été signées, hier matin, avec de grandes entreprises privées, classées parmi les gros recruteurs du secteur, portant ainsi le nombre total à neuf conventions triennales de partenariat, en vertu desquelles leurs chefs devraient s'engager à recruter, d'ici 2013, plus de 7.000 demandeurs d'emploi ayant atteint le niveau requis, suite à des formations complémentaires, selon un planning bien déterminé. La cérémonie de signature a eu lieu en marge d'une conférence de presse, organisée, hier matin à Tunis, à l'initiative du ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle en collaboration avec celui du Développement régional. Rehaussée par un parterre d'hommes d'affaires, des responsables d'emploi et des représentants des médias nationaux, cette conférence vient à point nommé couronner le marathon du " mois de l'emploi ". Une vaste campagne de sensibilisation tous azimuts, ayant pris fin le 30 septembre dernier, qui a révélé, hier, ses tenants et aboutissants, levant le voile sur un franc partenariat public-privé aux fins de repêcher des milliers de postulants du carcan du chômage et faire des régions des véritables pôles économiques. Partant de cette étroite correlation entre les dimensions sociales et économique, la création d'emploi et le développement régional "vont de pair", comme l'a, d'ailleurs, souligné M. Saïd Aïdi, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, à l'ouverture de la conférence. Et d'enchaîner, également, que 700.000 demandeurs d'emploi est un cumul difficile à résorber à court terme, mais gérable dans la mesure où il faut être à la hauteur des enjeux qui se profilent à l'ère de la Tunisie nouvelle. Abondant dans le même sens, M. Abderrazek Zouari, ministre du Développement régional, a indiqué que l'action gouvernementale est un processus cohérent et transversal. De même que la question de l'emploi est horizontale, au même titre que celle du développement régional. Contrairement à la politique d'autrefois qui n'a cessé de cloisonner les tâches ministérielles, sans coordination aucune, alors que l'emploi est l'objectif commun de toutes les politiques sectorielles, a-t-il expliqué. L'ultime but étant, espère- t-il, "de faire de chaque région un bassin d'emplois". D'où l'impératif d'œuvrer main dans la main pour venir à bout du problème. Au terme d'une action étendue du nord au sud du pays, dans le cadre du mois de l'emploi, un programme d'emploi d'urgence a été élaboré en quatre axes fédérateurs. Il est donc question d'intensifier le rythme de création d'emplois dans les secteurs public et privé, d'accompagner les demandeurs d'emploi, de préserver les postes d'emploi dans les entreprises sinistrées, ainsi que d'assurer l'encadrement requis aux jeunes promoteurs. Compte tenu du nombre important des demandeurs, des fortes pressions qu'a subies, aujourd'hui, le marché du travail et des coups de fouet ayant pleinement frappé le tissu économique suite aux incidents survenus après la révolution, ce programme pilote ne saurait porter son fruit qu'avec une approche de recrutement participative. A noter que d'ici la fin de cette année, le secteur public pourrait réaliser quelque 34.000 recrutements.