La prise en charge alternative des enfants sans soutien familial, est le thème d'une conférence qui se tient les 18 et 19 octobre, à Tunis. Des pédopsychiatres et des délégués à la protection de l'enfance participent à cette rencontre organisée par le ministère des Affaires de la femme, en collaboration avec l'Unicef. Les droits de l'enfant impliquent, au premier chef, la reconnaissance de l'enfant en tant qu'être humain à part entière, relève Hafedh Labidi, juge-chercheur au centre des études juridiques et judiciaires de Tunis. Dans son article 5, explique-t-il, le code de protection de l'enfant stipule que chaque enfant a droit à une identité dès sa naissance. Il s'agit du prénom, du nom de famille, de la date de naissance et de la nationalité. Il a ajouté que les enfants abandonnés et ceux qui sont nés hors mariage sont privés de ce droit, ce qui est à l'origine de leur marginalisation sociale. Il a mis en exergue le rôle que peuvent avoir divers intervenants en matière d'intégration sociale de cette catégorie d'enfants. Sami Souissi, chef du service d'intégration au Centre de la protection sociale des enfants à Zahrouni, a présenté un aperçu des méthodes de prisesen charge des enfants à risque adoptées par l'établissement. Depuis sa création, le centre a contribué à la réintégration de 67 enfants dans leur milieu naturel. La représentante du bureau de l'Unicef à Tunis, Maria Luisa Fornara, a affirmé que l'organisation onusienne appuie le programme du ministère visant à Renforcer les capacités des parents à assurer une meilleure éducation des enfants. Au programme de la rencontre, les expériences de plusieurs associations et centres de prise en charge des enfants menacés et sans soutien familial et le droit de cette catégorie d'enfants à l'identité, entre législation et pratique. La protection institutionnelle, le suivi et l'intégration des enfants à risque figurent également à l'ordre du jour de ces journées qui feront la lumière sur la stratégie nationale de prise en charge des enfants de moins de six ans.