"La guerre est finie" en Libye, a affirmé jeudi le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi peu après les premières annonces de médias faisant état de la mort du dirigeant libyen déchu Mouammar Kadhafi. "Sic transit gloria mundi", a commenté en latin M. Berlusconi, ancien proche allié de Kadhafi, dans des propos à des membres de son parti rapportés par l'agence italienne Ansa. Une expression latine qui signifie "Ainsi passe la gloire du monde". Les nouvelles autorités libyennes ont annoncé que Mouammar Kadhafi avait été tué jeudi dans la région de Syrte, dans l'est du pays. "C'est un grand pas en avant", a commenté le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, soulignant que la mort du leader libyen "a été une opération du CNT et de personne d'autre". "L'Italie a eu rôle de soutien. Sur le terrain, nos services de renseignements ont toujours été présents, pas de façon opérationnelle mais en soutien de l'activité du CNT", a précisé le ministre. "Je ne me réjouis jamais de la mort d'un homme mais l'on peut considérer ce conflit comme terminé", a estimé pour sa part le ministre de la Défense Ignazio La Russa. "Sans l'intervention de l'Otan, il y aurait eu des milliers et des milliers de morts en plus", a poursuivi le ministre se déclarant "orgueilleux de la participation" de l'Italie à cette action "humanitaire et militaire". Au début du conflit, le gouvernement italien, au premier rang duquel Silvio Berlusconi, avait été réticent à lâcher le colonel Mouammar Kadhafi, avec lequel il avait signé en 2008 un traité d'amitié et de coopération économique. Rome avait reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen le 4 avril. Avant l'insurrection, l'Italie, ancienne puissance coloniale de la Libye, était le premier partenaire commercial de la Libye et plus de 180 entreprises italiennes y étaient installées.