• La Tunisie a pu exporter 100 mille tonnes d'huile d'olive du 1er novembre 2010 au 30 septembre 2011. • La nouvelle récolte d'olives démarrera le 1er novembre 2011 pour se poursuivre jusqu'à fin février 2012, pour offrir entre 30 et 40 millions de journées de travail L'huile d'olive constitue l'un des produits agricoles à valeur ajoutée les plus appréciés non seulement par les consommateurs tunisiens, mais aussi par des milliers de consommateurs étrangers qui se sont rendu compte de ses vertus nutritionnelles. En plus, l'huile d'olive tunisienne se démarque des autres huiles par son goût reconnu par les grands spécialistes de par le monde. Plusieurs pays – comme l'Espagne et l'Italie – sont entrés dans le marché, rendant la concurrence encore plus rude. Il s'est avéré au cours des dernières années que certains importateurs, comme ceux qui sont situés en Italie, importent de l'huile d'olive tunisienne en vrac et se chargent du conditionnement par leurs propres moyens en ne mentionnant pas que ce produit provient de Tunisie. En fait, depuis des années, l'exportation de l'huile d'olive conditionnée et embouteillée sur le territoire national ne représente qu'un taux infime par rapport à l'huile d'olive vendue en vrac. Sur ce point, les avis des producteurs sont partagés : certains estiment que l'essentiel est d'exporter, alors que d'autres estiment qu'il est nécessaire, voire indispensable, d'exporter l'huile conditionnée dans notre pays, mettant en exergue la provenance du produit et toutes les informations nécessaires. La situation sur le marché intérieur est aujourd'hui stable, se caractérisant par un approvisionnement régulier et un prix oscillant entre 4D,500 en vrac et 5D le litre en bouteille. Selon un commerçant de la place, l'approvisionnement en huile d'olive en vrac se fait directement des huileries. Elle est vendue dans des bouteilles d'eau minérale vides car cela leur coûte moins cher que de commander des bouteilles en plastique neuves destinées exclusivement à l'huile d'olive. L'espoir de voir les prix augmenter Et dire que la crise a secoué le secteur de l'huile d'olive quelques années plus tôt. Certaines huileries ont été obligées de fermer boutique, alors que d'autres ont réduit leurs activités en attendant des jours meilleurs. L'Office national de l'huile avait le monopole de l'achat de l'huile selon un prix de référence fixé par le ministère de l'Agriculture. Libéralisation de l'économie oblige, l'Etat a donné l'autorisation aux privés de prendre en charge une partie de l'exportation. Les privés avaient attendu le meilleur moment – avec l'espoir de voir les prix augmenter sur le marché international – pour écouler leur produit. Malheureusement pour eux, ils n'ont pas connu le changement escompté et les engagements des importateurs n'avaient pas été honorés, ce qui a contraint plusieurs producteurs à se rabattre sur le marché national pour vendre leur produit à perte, car les prix pratiqués ne couvraient pas le coût de production. Cependant, les exportateurs tunisiens veulent conquérir de nouveaux marchés, comme ceux qui sont situés en Asie pour améliorer leurs chiffres d'affaires, tout en préservant, bien entendu, leur positionnement sur les marchés traditionnels. Ces exportateurs ont participé à des salons d'agroalimentaire dans ces pays lointains pour mettre en valeur l'huile d'olive en organisant des séances de dégustation. Actuellement, la situation s'améliore, puisque la Tunisie a pu exporter 100 mille tonnes d'huile d'olive du 1er novembre 2010 au 30 septembre 2011. Ces ventes sur le marché extérieur ont rapporté une valeur de 400 millions de dinars (MD), ce qui correspond à une croissance de 11%. La nouvelle récolte d'olives démarrera le 1er novembre 2011 pour se poursuivre jusqu'à fin février 2012. Cela devrait offrir entre 30 et 40 millions de journées de travail. Mais le problème persistant qui se pose souvent lors de la cueillette a trait à la main-d'œuvre qui n'est pas toujours disponible en nombre suffisant. Les jeunes ne veulent pas s'adonner à un tel travail et préfèrent opter pour d'autres activités plus rémunératrices pour subvenir à leurs besoins. Les agriculteurs ont parfois recours aux femmes pour assurer l'opération de la cueillette. Pourtant, le secteur des olives constitue une source de revenus pour environ 390 mille agriculteurs sur un ensemble de 510 mille exerçant dans toute la Tunisie, ce qui représente près de 65%. L'état des oliveraies est différent d'une zone à l'autre et l'on compte nombreuses plantations âgées, même si des opérations de rajeunissement ont été effectuées par le passé. Au total, notre pays dispose, aujourd'hui, de 74 millions d'oliviers sur une superficie de 1,740 million d'hectares d'oliveraies, soit le tiers des terres arables du pays.