L'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) examine, actuellement, les recours concernant les dépassements commis par certaines listes candidates dont le financement illicite de la campagne, le non-respect du silence électoral et l'utilisation de financements étrangers, a indiqué, hier matin, M. Ridha Torkhani, membre de l'Isie, dans une déclaration à l'agence TAP. M. Torkhani a expliqué que l'article 70 du décret-loi électoral permet à l'Isie de relever les dépassements, notamment la corruption et l'utilisation de financements étrangers. «Le décret électoral est clair en ce qui concerne le financement étranger, mais il n'incrimine pas l'utilisation des médias étrangers pour la promotion des programmes électoraux, laissant à l'Isie une marge de manœuvre», a-t-il expliqué. Il a déclaré que «toute violation par une liste candidate, qu'elle soit partisane ou indépendante, des dispositions du décret-loi électoral, est considérée comme étant un crime électoral pouvant faire l'objet de poursuites qui sont du ressort du ministère public». Plusieurs avocats ont déposé une plainte contre Hachemi El Hamdi et plusieurs têtes de liste de la «Pétition populaire», auprès de l'Isie, pour avoir violé les dispositions dudit décret-loi. Dans une déclaration à l'agence TAP, Hachemi El Hamdi, président de la Pétition populaire, a indiqué que les listes de la Pétition n'ont pas transgressé la loi puisqu'il est le seul à avoir été invité par la chaîne «Al Mustakella» au cours de la campagne, ce qui ne peut être considéré comme une infraction du moment qu'il n'est pas candidat à la Constituante.