«La réussite du Congrès pour la République (CPR) à toucher toutes les sensibilités nationales et son attachement à la fois à l'identité arabo-musulmane et à l'édification d'un Etat garantissant des droits égaux pour tous les Tunisiens sont la clé du succès du parti à remporter plusieurs sièges à la Constituante conformément aux premiers résultats des élections», a affirmé, hier, le président du CPR Moncef Marzouki. «Le Congrès pour la République restera un fervent défenseur des droits humains et ne se dressera pas contre l'investissement privé, mais il plaidera en faveur du respect des droits des travailleurs», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. Il a, également, formé l'espoir de voir le règlement intérieur de la Constituante être un rempart efficace contre le despotisme d'une partie politique quelconque. Par ailleurs, M. Marzouki a mis l'accent sur l'engagement du CPR à organiser une série de congrès pour aboutir à la mise en place d'un programme national de réforme visant à remédier aux insuffisances dont souffrent les différentes catégories sociales, estimant que «l'élaboration de la Constitution doit être discursive». « La Tunisie n'a pas besoin d'une deuxième phase transitoire, mais plutôt d'une phase institutionnelle concrétisée par l'Assemblée nationale constituante pour tracer les contours d'un Etat démocratique au service du peuple tunisien tout entier», a-t-il soutenu. «Le CPR n'est pas en alliance stratégique avec le Mouvement Ennahdha mais il partage avec lui plusieurs idées», a tenu à préciser M. Mohamed Abbou, membre du bureau politique du Congrès pour la République lors de son intervention. Evoquant la réussite de la pétition populaire à remporter plusieurs sièges à la Constituante, M. Samir Ben Amor, membre du bureau politique du CPR a fait état de l'existence de plusieurs recours en justice à ce sujet, affirmant que le Congrès pour la République acceptera les résultats des élections quel que soit leur aboutissement.
