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L'économie européenne serait perturbée pendant des mois
Suite à l'éruption volcanique en Islande
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 04 - 2010

AMSTERDAM (AP) — Le trafic aérien reprend lentement en Europe mais une question hante les esprits‑: et si cela recommençait‑? Sachant que le dernier réveil du volcan islandais, en 1821, s'était traduit par 13 mois d'éruptions par intermittence, les scientifiques n'excluent pas de nouvelles perturbations tandis que les économistes divergent sur leurs conséquences, entre pertes colossales et adaptation.
Pour l'heure, le rail apparaît comme le grand gagnant de la crise volcanique, qui ramène à lui passagers et fret. On ajoute des trains sur la plupart des grandes liaisons et le ferroutage combinant train et camion reprend des couleurs.
Une éruption prolongée du volcan Eyjafjallajokull pourrait cependant décourager des voyageurs qui ne voudraient ni risquer d'être coincés dans les aéroports, ni s'arracher les cheveux pour trouver un siège et passer des heures dans des trains bondés.
Les effets d'une éruption prolongée pourraient s'avérer dévastateurs pour l'industrie du voyage et du tourisme, qui représente jusqu'à 5% de la richesse créée en Europe.
Pour l'analyste économique Vanessa Rossi, de l'Institut de recherche londonien Chatham House, il suffirait d'une baisse d'un cinquième du nombre de voyageurs pour réduire à néant les espoirs de reprise économique de l'Union européenne en 2010. L'effet boule de neige pourrait coûter un à deux points de PIB (produit intérieur brut), "ce qui veut dire que nous restons en récession''.
"Si cela dure, la situation devient chaotique. On finira par trouver des solutions mais cela coûtera plus cher'', estime Mme Rossi. "Ce sont vraiment de mauvaises nouvelles au mauvais moment, mais personne ne choisit quand un volcan entre en éruption. On fait avec'', note-t-elle.
Ces pronostics paraissent en revanche prématurés à Simon Tilford, économiste en chef du Centre pour la réforme européenne: il estime que certains secteurs de l'économie vont souffrir plus que d'autres mais que d'une façon générale l'UE devrait s'en sortir.
Les compagnies aériennes, qui se remettaient difficilement de la crise, seront les plus durement frappées. La suspension du trafic depuis jeudi dernier leur a déjà coûté 1,7 milliard de dollars (1,25 milliard d'euros), selon l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Si la crise volcanique s'éternise, l'industrie risque ''l'implosion'', prévient Tim Clark, président de la compagnie Emirates, basée à Dubaï, qui évalue ses pertes à 10 millions de dollars (7,5 millions d'euros). Sans aide publique, affirme-t-il, ''il n'y aura plus beaucoup de transporteurs. On ne peut pas se permettre de fermer quelque chose d'aussi grand que l'Europe''.
Ce serait catastrophique aussi pour des pays comme la Grèce et le Portugal qui misent beaucoup sur le tourisme pour renouer avec la croissance et alléger leur monstrueuse dette publique.
Et la crise se répercute bien au-delà de l'Europe. Le Kenya, qui exporte 1.000 tonnes de produits frais chaque jour, a dû jeter dix millions de fleurs, surtout des roses. Les chambres froides débordent et l'on nourrit le bétail avec les asperges, brocolis et autres haricots verts destinés aux tables européennes. Au Ghana, les agriculteurs empilent les ananas faute de stockage réfrigéré à l'aéroport.
Le nuage de cendres islandais a en effet entraîné la fermeture d'aéroports comme celui de Schiphol, à Amsterdam, plaques tournantes des marchandises circulant entre l'Afrique et l'Amérique du nord ou de l'Asie vers l'Ouest.
En Inde, la vaste industrie de la taille du diamant attend ses pierres brutes bloquées à Anvers et Londres, et ces bijoux et diamants destinés à l'industrie doivent ensuite repartir vers l'Europe et les Etats-Unis, souligne Chandrakant Sanghvi, président régional du Conseil de promotion de l'exportation des gemmes et bijoux d'Inde.
D'autres secteurs économiques se sont adaptés mais n'ont pas envisagé de changements structurels dans l'éventualité d'une persistance de cette situation. "C'est au jour le jour'', explique un porte-parole de Ford à Détroit, Todd Nissen. "Il y a tellement d'usines qui pourraient être affectées (...) C'est un système tellement complexe'', souligne-t-il.
Pour ce qui est de l'alimentation, la plupart des magasins européens dépendent des produits locaux ou régionaux, et les conserves arrivent généralement par bateau. Si les perturbations du trafic aérien continuent, certains restaurants chics ou japonais devront toutefois renoncer à des produits exotiques.
Mais l'économiste Simon Tilford reste optimiste, car "l'Europe n'est pas une économie particulièrement dépendante du commerce''. La plus grande partie des échanges commerciaux s'effectuent au sein même de l'Union. "Plus longtemps cela dure, plus de temps nous aurons pour trouver d'autres façons de faire''.


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