En se remémorant les attentats du 11 septembre 2001 et leurs impacts directs sur les secteurs du transport aérien et du tourisme dans le monde, l'on ne peut probablement envisager pire scénario. Mais voilà que neuf ans après, un volcan anodin (je dirais même quelconque), méconnu, pour ne pas dire inconnu, s'est mis, il y a quelques jours, à cracher ses cendres et sa fumée dans un pays de 300 mille habitants appelé «Islande» située sur le cercle polaire arctique au nord-est de la mer de Norvège et connue beaucoup plus par sa capitale «Reykjavik» qui a joué un rôle politique de premier plan aussi bien dans des négociations russo-américaines que par les innombrables volcans parsemant ici et là sa géographie. Une semaine après une éruption, qui ne s'arrête pas jusqu'à ce jour, le volcan islandais vient de causer les pires dégâts que puisse subir le trafic aérien mondial et européen en particulier. Les aéroports fermés et en cessation d'activité ainsi que les avions cloués au sol dans la quasi-totalité des aéroports européens constituent un très lourd tribut à une terre en colère et à un volcan qui «vomit» trop. Les nuages de fumée et de poussière ont atteint des dimensions planétaires sur des millions de kilomètres carrés de superficie et sur des hauteurs atteignant les 11 mille mètres d'altitude. Côté financier, la facture est déjà astronomique: 250 millions de dollars par jour sont perdus pour les compagnies aériennes et pour les aéroports, selon les estimations de l'IATA. Au bout de 10 jours, en faisant le calcul, les pertes seront tragiques. Et si notre volcan continue son activité au-delà de 2 semaines? - Dans un monde qui s'est enfoncé dans une crise financière et économique deux ans durant et qui peine à retrouver une santé et un rythme de croissance poussant à l'optimisme. - Dans un monde qui se relève à peine d'une épreuve aussi grave que dure et qui a mobilisé des efforts et des moyens gigantesques pour sortir de la crise mondiale. - Dans un monde qui traîne encore d'assez grandes difficultés de l'après-crise mondiale telles que la situation financière de la Grèce et du Portugal ou encore les turbulences du commerce international, de l'industrie automobile et autres faiblesses du système financier qui nécessite révision et reconstruction. - Dans ce décor peu reluisant et pas très rassurant, un volcan fait des siennes en causant des dégâts monstres sur les plans environnemental et économique comme s'il cherche à remuer le couteau dans la plaie.