N'est-il pas enthousiasmant de voir des associations cinématographiques collaborer pour défendre la cinéphilie, ou ce qu'il en reste, en attendant de voir d'autres institutions naître et, pourquoi pas, apporter un nouveau souffle dans le milieu? N'est-il pas heureux qu'elles montent des manifestations dans ce sens, tout en assurant la promotion d'autres valeurs sociales et culturelles ? L'un des exemples nous vient de la Fédération tunisienne des ciné-clubs (Ftcc) qui lance un nouveau cycle de son programme périodique de projections-débats, «Un ticket pour...», que le public cinéphile a pris l'habitude de découvrir à la maison de la culture Ibn-Khaldoun, hôte généreux de ce genre de manifestations, malgré le peu de moyens dont elle dispose. Le choix est cette fois-ci porté sur l'environnement comme thème des films sélectionnés, qui seront désormais présentés à la maison de la culture Ibn-Rachiq. «Un ticket pour l'environnement» propose, comme son nom l'indique, le regard de réalisateurs tunisiens et étrangers sur les problèmes écologiques dont notre planète souffre et sur les aspects sociologique et économique de la vie de ses habitants qu'ils affectent considérablement. Le programme s'étend sur tout le mois de novembre, avec un film chaque vendredi, projeté à partir de 16h00. Le dernier rendez-vous du cycle, prévu pour le 25, sera, quant à lui, consacré à un atelier sur le film-documentaire, animé par Ridha Ben Halima, l'un des chefs de file du cinéma amateur en Tunisie, membre de l'Association tunisienne des cinéastes amateurs (Ftca). En tout cas, voici sans plus tarder, le détail du programme d'«Un ticket pour l'environnement». Le premier rendez-vous aura lieu le 4 novembre avec Les âmes brûlées de Jihed Ben Slimane (Ftca). Ce courtmétrage a obtenu le deuxième prix de la compétition nationale lors du Festival international du film amateur de Kélibia 2011, le prix de la créativité décerné par les anciens de la Ftca, ainsi que celui d'Amnesty international. Il sera suivi, la même journée, par L'enfer au paradis (2009, 100 minutes) du Colombien Frank Garbely, qui parle de la guerre de pillage des plantes énergétiques dans la province colombienne du Chocó. Une semaine plus tard, on se tournera vers le fleuve du Mékong, filmé par le réalisateur français Michel Noll. Le film s'intitule Ame en péril - L'avenir incertain du grand Mékong. Quant au 18 novembre, il constituera une occasion pour en savoir plus sur la face cachée de la technologie cellulaire, avec Plein signal (2009, 61 minutes) du Palestino-Américain Talal Jabari. Pour un prix symbolique (1 dinar pour les adhérents de la Ftcc et 1,5 dinar pour les non-adhérents), ces films vous seront donc proposés dans le cadre d'«Un ticket pour l'environnement», à la maison de la culture Ibn-Rachiq, alimentés par des débats, de la qualité desquels vous serez garants. Et surtout, pour une fois, le mois de novembre sera vert et non pas mauve.