Par Hédi BEN MAIZ Le 14 janvier 2011, la jeunesse tunisienne a fait fuir Zaba et a redonné au peuple tunisien sa dignité, la justice a dissous le RCD, complice des exactions et des agissements mafieux du déchu et de son entourage. Le gouvernement de transition, et, à sa tête, Si Beji Caïd Essebsi, a fourni un grand effort pour maintenir le pays sur ses pieds. Les élections du 23 octobre 2011, ont connu un succès sans précédent, salué par le monde entier, grâce au travail remarquable de l'Isie, à la sécurité rendue possible de par le travail extraordinaire de notre Armée nationale et des forces de sécurité intérieure et à l'engagement des citoyens. Le verdict des urnes est tombé, il doit être respecté. Les gagnants ne doivent pas avoir le succès triomphaliste et bomber le torse, les perdants doivent rester dignes, tous deux doivent se comporter en citoyens responsables. A ce propos, il est judicieux de rappeler ce qu'a écrit un Prix Nobel : «Responsable, quel beau mot, qui évoque tout de suite, lucidité, force morale, capacité de décision et volonté d'exécution». De ces élections est sorti un gagnant, la Tunisie démocratique, et un second que j'espère voir se concrétiser, l'intérêt supérieur de la Tunisie. Pour cela, tout le monde doit accepter la règle du jeu et l'appliquer avec sincérité. Nos élus doivent penser à la Tunisie avant de penser à leurs partis politiques et à eux-mêmes. Les électeurs, quelle que soit leur tendance, devenus citoyens, doivent être disciplinés, respectueux de la loi, travailleurs civilisés. Maintenant qu'ils vivent dans un pays démocratique, leurs revendications légitimes doivent s'exprimer dans le calme, sans entraver l'activité socioéconomique du pays. Ces revendications doivent tenir compte des priorités nationales et être guidées par l'altruisme et non par l'égoïsme. Les contre-révolutionnaires n'ont pas désarmé, ils continuent à semer la zizanie d'une façon sournoise. Tous les motifs sont bons pour que la Tunisie qui a mis un pied dans la démocratie ne reste pas en paix. Ils se trompent, le peuple tunisien a rompu ses chaînes, il a fait preuve depuis le 14 janvier 2011, et à plusieurs occasions, d'une vigilance et d'une solidarité exemplaires. Ce peuple ne se laissera pas faire par ces réactionnaires, ni par les vainqueurs des urnes. Il exigera de ses élus la rédaction d'une Constitution moderniste, tenant compte de notre patrimoine civilisationnel et, ainsi, la Tunisie restera la locomotive des pays arabo-musulmans. Le prochain gouvernement qui devrait être composé de toutes les forces vives de la nation, est tenu d'avoir un comportement exemplaire, il ne doit pas faire de vaines promesses, car il lui sera demandé des réalisations concrètes et ses actes devront correspondre à ses paroles. Les membres de l'Assemblée constituante et du gouvernement doivent faire avancer le pays et ne pas être les champions du rétropédalage. C'est dans l'abnégation, le sacrifice, la solidarité, le travail, le civisme et la concorde, que les partis politiques, le gouvernement d'intérêt national qui sera désigné et les citoyens, doivent se tenir par la main pour que la Tunisie entre avec majesté dans la démocratie et la modernité. Et l'atmosphère de notre chère patrie sera ainsi à jamais embaumée par le jasmin de notre révolution bénite.