Le Groupe des jeunes «Global Change Makers» a pris l'initiative de lancer un projet d'envergure baptisé «Jam3ity», avec l'appui du British Council et en partenariat avec le Réseau euroméditerranéen des droits de l'Homme, Remdh. Il s'agit d'une plateforme ayant pour objectif de renforcer la société civile tunisienne, en incitant les jeunes à s'engager dans la vie associative et à créer un réseau entre les différentes associations et organisations. Cette plateforme se propose d'offrir aux associations un espace leur permettant de se présenter, d'exposer leurs idées et valeurs, de promouvoir leurs activités, de communiquer entre elles, de recruter de nouveaux membres et d'être toujours informés des événements d'intérêt pour la société civile. Cette plateforme sera accessible à toutes les associations qui désirent s'y inscrire et en faire un moyen de communication de leur travail et de promotion de la vie associative et de l'engagement civique des citoyens. Cette plateforme, en constante évolution et qui pourrait être dotée de nouvelles sections selon les besoins des associations, ne sera pas seulement un instrument précieux pour les associations, mais aussi un trait d'union entre les composantes de la société civile et le grand public en Tunisie. Ce groupe de jeunes ainsi que leurs partenaires ont organisé hier à Tunis une conférence de presse pour présenter cette plateforme, sa mission et ses objectifs. De prime abord, les intervenants ont présenté le Groupe Change Makers. Il s'agit d'un projet initié par le British Council reliant environ 600 jeunes de plus de 100 pays différents et ayant pour but de mettre en place un réseau mondial de projets et d'actions pouvant donner aux jeunes l'opportunité de partager des expériences et, ainsi, les aider à mieux mettre en pratique leurs idées et à créer des changements positifs dans leurs communautés, régions et pays respectifs. L'équipe tunisienne relie une trentaine de jeunes étudiants actifs visant une contribution effective à la reconstruction du pays dans le contexte actuel de la Tunisie postrévolutionnaire. Dans ce contexte précisément, l'équipe s'est élargie visant une contribution active à la reconstruction du pays, et ce, en agissant sur quatre grands axes, à savoir la citoyenneté et l'acuité politique, la société civile et la vie associative, l'environnement et l'écologie et, enfin, l'éducation. L'apport du Réseau euroméditerranéen des droits de l'Homme a commencé après la révolution, en mars 2011, avec une mission qui consiste à suivre la transition démocratique en Tunisie, en offrant une aide concrète aux membres du Remdh et aux nouveaux acteurs de la société civile qui œuvrent pour un nouveau paysage tunisien. Les deux jeunes Marwan Belkaïed et Wassila Najar ont donné un exposé exhaustif et concis sur les composantes de ce projet qui se veut un réseau social en ligne permettant de regrouper toutes les associations tunisiennes. «Elle est d'une grande utilité pour les jeunes et les moins jeunes dans la mesure où elle offre un espace commun leur donnant la possibilité de connaître les associations, avoir accès à leurs coordonnées et être informés de l'actualité de la société civile. L'objectif étant de mettre en place un annuaire des associations tunisiennes, un portail ouvert à tout Tunisien désireux de s'engager et de participer activement à la construction de l'avenir de son pays». Dans le même ordre d'idées, Mme Eunice Crook, directrice du British Council, reconnaît le rôle primordial que jouent ces jeunes volontaires, qui «sont maîtres de leur avenir et qui sont appelés à contribuer à la prise de décision et aux changements qui peuvent survenir au niveau national et international. Ils sont en fait des décideurs politiques et jeunes compétences capables d'aider leur pays en cette période de transition. Cette période est un tournant décisif dans l'histoire de la Tunisie, où les jeunes doivent militer et s'engager pour recréer une vraie société civile en Tunisie». De même, «le Réseau euroméditerranéen des droits de l'Homme aura une mission d'accompagnement de la société civile tunisienne, en soutenant leurs premières actions, renforçant leurs capacités en tant qu'acteurs sociaux en cette période de transition démocratique. Nous avons mobilisé d'ailleurs des experts internationaux pour identifier ces acteurs sociaux et examiner leurs besoins. Ces besoins seront inscrits dans un répertoire de la nouvelle plateforme, qui sera un instrument et une base de données mis à la disposition des partenaires et du grand public. D'ailleurs, à travers notre partenariat avec le British Council et l'équipe Global Change Markers, le projet «Jam3ity» ouvrira de nouveaux horizons pour toutes les composantes de la société civile, et pour les partenaires via le partage des informations, de l'expertise et l'échange des expériences», ajoute M. Alessandro Storer, coordinateur de la mission du Réseau euroméditerranéen des droits de l'Homme en Tunisie. Pour avoir de plus amples détails sur cette plateforme ou s'inscrire, il suffit de consulter le site web à l'adresse suivante: www.jam3ity.org.