Washington (AP)— Barack Obama devait appeler hier le Congrès à approuver sa réforme de la régulation financière, sans quoi les Etats-Unis seraient «condamnés» à voir se répéter la crise financière de l'automne 2008. Le Président américain devait plaider pour l'adoption au Congrès d'une réforme de la régulation financière, lors d'un discours à l'université de Cooper Union à New York, où, en tant que candidat, il avait critiqué en mars 2008 les pratiques de Wall Street. Selon des extraits de son discours diffusés par la Maison-Blanche, il devait réaffirmer la nécessité de renforcer la régulation pour éviter une nouvelle crise. «Je n'éprouve aucune satisfaction à voir que mes propos ont été en grande partie validés par les événements qui ont suivi», devait déclarer Barack Obama. «Mais je répète ce que j'ai dit car il est essentiel que nous tirions les leçons de cette crise, afin de ne pas nous condamner à la répéter», devait-il ajouter. «Et que personne ne se trompe, c'est exactement ce qui se passera si nous laissons passer ce moment, ce qui est inacceptable pour moi et pour le peuple américain». Le projet de réforme d'Obama, le plus ambitieux aux Etats-Unis depuis les années 1930, vise à réduire le risque que des institutions financières trompent les investisseurs, comme Goldman Sachs est accusé de l'avoir fait par la SEC, le gendarme de la Bourse américaine. Le texte rendrait plus transparents l'achat et la vente de produits dérivés, des instruments complexes dont la valeur est fondée sur celle d'autres investissements. Le texte a été adopté à la Chambre des représentants en décembre. Les démocrates espèrent grâce à l'affaire Goldman Sachs rallier à leur cause des républicains au Sénat, malgré la forte opposition que génère la réforme dans les rangs de l'opposition.