C'est le Marocain El Houssein Boussague qui a eu le dernier mot à l'issue de la 26e édition du marathon international de la Comar (Marathon de la Ville de Tunis) Par une belle matinée de dimanche, le départ a été donné dans un centre de Tunis animé et en fête grâce à l'organisation des activités parallèles à cet événement sportif qui a réuni, pas moins de 2.500 concurrents, toutes spécialités confondues entre professionnels et amateurs de courses pédestres représentant 9 pays, à savoir la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, le Kenya, la Chine, l'Allemagne, le Japon, la France et l'Italie. Il est à relever que des candidats aux différentes épreuves se sont présentés après l'heure fixée pour les départs et qu'ils n'ont pu de ce fait participer. Considérant que l'épreuve a lieu dans un centre urbain, et que la fermeture des artères et leur ouverture sont fixées d'un commun accord entre les organisateurs et le service d'ordre, il est impossible de les changer pour quelque motif que ce soit. C'est bien malheureux pour les jeunes, mais dans tous les pays du monde un marathon démarre toujours à l'heure fixée, généralement à 8h00 du matin. Le parcours de l'épreuve reine s'est déroulé entre Tunis et La Goulette, sur une distance de 42,195 km, que le vainqueur a parcourue en 2h 22:16. Les deuxième et troisième places sont revenues aux deux Kényans, Joseph Kituku Kithua (2h 23:42.) et Antony Nzomo (2h 24:59.) Le premier Tunisien Aymen Mejri (26 ans) est entré à la 6e place, ne réussissant que le temps de 2h 35:25. Il remporte néanmoins le titre de champion de Tunisie du marathon, cette compétition étant le seul marathon officiel homologué par la FTA. Au niveau des féminines, l'épreuve a été remportée par la Tunisienne Mahbouba Belgacem qui a couru la distance en 2h 56:38. Très à l'aise, nullement affecté par son effort, démontrant ainsi qu'il aurait pu faire mieux, le Marocain El Houssein Boussague a déclaré qu'il était heureux d'avoir remporté le marathon de la Comar dont il a entendu parler par l'intermédiaire de camarades marocains ayant pris part à l'épreuve. Il a relevé par la même occasion la bonne organisation et l'excellente ambiance dans laquelle s'est déroulée cette course. «Le seul problème, c'est l'humidité qui a régné, mais il n'y avait pas de vent et c'est très important. J'ai réussi à tenir en respect mes principaux concurrents après avoir jaugé leurs capacités. En dépit de l'avance prise par les deux Kényans, Kituku et Nzomo, j'ai pu changer de rythme au bon moment pour les décrocher et terminer à une minute et demie environ de mon plus proche poursuivant». L'épreuve du semi-marathon (21,1 km) a été gagnée par le Tunisien Wissem Hosni (1h03:32.) qui a devancé l'Algérien Noureddine Athamna (1h05:02.). Un temps relativement intéressant et qui prouve que ce coureur est en mesure de faire mieux. Mohamed Ali Gmati a terminé en (1h05:06.) Les concurrents tunisiens ont tous dominé la troisième course, longue de 6 km, et la première place est revenue à Khalil Soltani (20:04.). Au terme de ce marathon, qui sert aussi de rampe de lancement pour la saison athlétique, les observateurs ont pu se rendre compte du grand travail qui attend la nouvelle direction technique de la FTA. Il faudrait mettre en place un vaste programme de prospection, relancer la coopération avec les scolaires, les différents gouvernorats, les organismes constitués et les clubs et considérer que les quelques marathoniens d'exception que l'athlétisme possède ne suffisent pas pour promouvoir ce sport. Il faut des moyens, beaucoup de conviction et de volontarisme. La présence d'anciens champions, qui ont fait les beaux jours de l'athlétisme tunisien prouve, si besoin est, que la Tunisie peut produire des champions de qualité, mais que seul le travail paie.