Décidément, Hechmi Hamdi, le Dr autoproclamé futur président de la République et président de la Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement, ne finit pas de défrayer la chronique avec ses déclarations fantasques et ses interventions télévisées invraisemblables. Les opposants à sa ligne politique et à ses agissements, appartenant à El Aridha, qui viennent d'être élus à l'Assemblée nationale constituante ont décidé de mettre un terme définitif au comportement inadmissible de Hamdi et à la campagne de dénigrement qu'il mène à leur encontre en les accusant de trahison et en les menaçant de faire annuler leur élection à la Constituante et de les faire remplacer par d'autres membres d'Al Aridha, acquis à sa cause et répondant à ses ordres. Les membres du bureau national d'information représentant Al Aridha ont, en effet, pris la décision d'intenter une action en justice à l'encontre de Hachemi Hamdi l'accusant «de porter atteinte à leur intégrité, à leur moralité et à leur réputation», et ce, par ses menaces inacceptables et ses déclarations déplacées. Dans une déclaration à l'intention de l'opinion publique dont une copie est parvenue au journal La Presse, les membres du bureau national d'information de la Pétition soulignent qu'ils constituent «la direction nationale effective d'Al Aridha depuis le démarrage de son action en mars 2011». Ils avancent, également, qu'ils détiennent les documents qui prouvent bien que les membres du bureau national d'information «ont entrepris les démarches administratives nécessaires afin que les listes indépendantes, qui se sont présentées sous l'appellation Al Aridha Achaâbia, puissent avoir leurs récépissés et participer aux élections». Ridha Farhat, coordinateur général du bureau d'information et l'un des signataires de la déclaration, dénonce les propos de Hachemi Hamdi qualifiant les «élus d'Al Aridha à la Constituante ne partageant pas ses orientations de traîtres au mouvement». «Plus encore, de quel droit prétend-il les attaquer en justice, demandant l'annulation de leur élection ? Ses déclarations et celles de l'avocat qui défend ses intérêts sur la chaîne télévisée Hannibal constituent un scandale et un véritable déni de la souveraineté du peuple tunisien qui a consenti le sacrifie suprême afin de recouvrer son droit à la dignité, à la liberté et à décider de son propre sort», s'indigne encore Ridha Farhat. Les candidats d'Al Aridha élus pour siéger au sein de l'Assemblée constituante sont-ils tous d'accord pour dénoncer la campagne d'intimidation dont ils sont l'objet de la part du Docteur qui a annoncé sa décision d'exclure de la Pétition tous les candidats qui ont échoué lors des élections? Le coordinateur d'Al Aridha reconnaît «que la majorité des candidats élus cautionnent la déclaration et la plainte portée devant la justice contre Hachemi Hamdi. Cependant, certains parmi les candidats de la Pétition élus membres de la Constituante craignent les représailles du Docteur et ont peur de voir le Tribunal administratif annuler de nouveau leur accession à l'Assemblée nationale constituante». Des perturbateurs, sans plus Contacté par La Presse, Mohamed Hamdi, membre de la Constituante tête de liste et la Pétition à Sidi Bouzid et frère du Dr Hachemi Hamdi, relève que les signataires de la déclaration sont «des éléments perturbateurs sans plus et sont des loosers dans la mesure où ils ont échoué aux élections». Et Mohamed Hamdi et Hosni Badri, membre de la Constituante élu sur la liste de Sidi Bouzid, d'ajouter : «De quel bureau d'information parlent-ils puisqu'il a été dissous au cours du mois de Ramadan ? Quant à la direction nationale effective d'Al Aridha qu'ils prétendent incarner, elle n'a pas d'existence réelle dans la mesure où nos listes indépendantes connues sans l'appellation “Al Aridha Achaâbia” existent, en réalité, en tant que courant politique qui a été médiatisé grâce à l'apport du Dr Hachemi Hamdi». Pourquoi le Docteur boude-t-il les journaux tunisiens et se mure dans un silence intrigant ? A cette question, Mohamed Hamdi, frère aîné du patron d'Al Mustakilla, il répond en ces termes : «Si Hechmi a décidé, en effet, de bouder, pour toute la semaine la presse tunisienne en signe de protestation contre le traitement réservé à Al Aridha et à son initiateur par les journalistes tunisiens. Cependant, il parlera dimanche prochain et dira tout». Gardons l'espoir de tout savoir en écoutant le Docteur.