Le Stade Tunisien commence à voir ses promesses dans le jeu récompensées par des résultats probants. Sans euphorie excessive… Pas de polémique, pas de départ fracassant ou de crise de nerfs. Dans un club au quotidien d'ordinaire aussi mouvementé qu'une série de feuilleton turque, l'ambiance paisible au Bardo ces dernières semaines étonne. Et presque naturellement, les résultats suivent. Pour la première fois de la saison, le Stade Tunisien. pointe son nez dans le haut du tableau (coleader), armé d'une série de deux victoires (USM-ST : 0-1) et (ST-ESZ : 3-1) et d'un jeu souvent séduisant : «On grandit ensemble», résume le sage Iheb M'sakni, nouveau capitaine. Quelques joueurs sont partis. D'autres sont venus. Quand on parle de la reconstruction, c'est une réalité. Et la marge de progression reste encore importante, car cette équipe est jeune. «Le ST est un grand club, personne ne peut le nier. Nous sommes déterminés à jouer pour les titres cette saison. Nos bons résultats ne m'étonnent pas. Nous avons entamé la préparation assez tôt. Il n'y a pas de mystère, seul le travail paie. Face à l'USM, nous avons joué un match sans faute, ponctué par une victoire. Face à l'ESZ, il fallait jouer haut pour faire la différence assez tôt. Nous avons réussi à marquer. Ce but nous a donné des ailes pour jouer à notre guise et marquer trois buts à l'ESZarzis», a souligné Nabil Kouki. Iheb M'skani : l'homme pressé A l'image du retour en force de l'international Iheb M'sakni, du clairvoyant Kouakou, de Mosrati et du jeune Landoulsi, le milieu de terrain est devenu assez équilibré, avec des jeunes mais aussi des joueurs d'expérience, comme Oussama Sellami et Tej : «Ils sont tous importants. Avec un effectif aussi compétitif, le danger serait qu'ils se reposent sur les quelques lauriers qu'on leur tresse», a encore ajouté Nabil Kouki. En bon formateur, ,l'entraîneur Nabil Kouki est à l'affût, prêt à remédier aux défauts de ses joueurs. Mais au-delà des joueurs et de l'entraîneur, c'est la mentalité du groupe stadiste qui a changé. «J'ai senti dès la reprise que l'état d'esprit était bon, revanchard chez certains alors que d'autres apportaient de la fraîcheur», souligne encore Nabil Kouki. «Les jeunes nous ont apporté cette folie qui nous manquait peut-être et ce petit mélange a été bien canalisé. J'espère qu'on va conserver cet état d'esprit jusqu'au bout, c'est le clé de la saison», insiste Kouki. Kouki : «Rester humble» «Maintenant, qu'on me pale de renouveau, c'est trop tôt, on fait juste notre travail. Je veux qu'on reste humble, ce n'est pas incompatible avec l'ambition. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'on propose, les résultats en découleront», a conclu l'entraîneur stadiste. Collectivement, il se passe quelque chose, mais il faut être très prudent. Le Stade Tunisien serait-il devenu patient?