L'eau est une denrée nécessaire à notre survie. Sans eau, il n'y aurait pas eu un seul être vivant sur terre. Et c'est pour cela que les hommes, depuis la nuit des temps, ont fait preuve d'ingéniosité surtout dans les régions arides, pour collecter de l'eau et l'utiliser à bon escient. En hommage à ce savoir séculaire, un pavillon entièrement dédié à l'eau, ses composantes, ses états et les techniques de son utilisation a été édifié, et ce, afin de permettre au public de prendre conscience de l'importance de cette précieuse denrée, à l'origine même de la vie. Ce nouvel espace vient enrichir le chapelet des pavillons d'expositions de la cité. Il renseigne, autant que faire se peut, le public, toutes catégories confondues, sur l'eau, denrée nécessaire à toute forme de vie et qui, en plus, compte parmi les fondamentaux de notre culture arabo-musulmane. «En Tunisie, l'histoire de l'eau est l'une des plus riches du monde pour avoir été jalonnée, depuis des millénaires, par l'invention de différentes techniques ingénieuses. Les prouesses hydrauliques ont toujours été légion dans notre pays, elles témoignent de l'intelligence des Tunisiens à préserver ce cadeau du ciel, et ce, afin de mieux se prémunir contre les affres de la sécheresse». Le nouveau pavillon dédié à l'eau permettra au large public d'avoir d'amples informations et connaissances sur l'importance de l'eau, cette denrée qui constitue une thématique récurrente au sein des espaces de la Cité des sciences de Tunis. Elle se présente en plusieurs déclinaisons. Dès l'entrée principale, c'est la vis d'Archimède qui nous accueille la première. Installée au pied de la passerelle, elle soulève l'eau grâce à sa rampe hélicoïdale à pente douce pour la déverser sur la toiture en verre de cette passerelle. Laquelle, reliant le planétarium à l'arborétum, est un clin d'œil aux aqueducs romains de Carthage. En avançant un peu plus loin, c'est un clepsydre, une horloge à eau, qui nous interpelle. Enfin, du haut de ses 13 mètres, c'est la noria, située au centre des espaces de la cité et connue dans toutes les sociétés orientales. Elle est utilisée pour remonter l'eau des rivières, puits et sources plus rapidement et en plus grande quantité. « Toutes ces manipulations didactiques, objet d'art et de savoir, nous renvoient à plusieurs époques et nous racontent cet effort humain incommensurable à braver Dame nature et ses humeurs ». A l'évidence, l'édification d'un espace dédié à l'eau reflète la volonté des experts de la Cité des sciences de sensibiliser chacun de nous à l'importance de cette source de vie à un moment où le nombre de la population mondiale a atteint 7 milliards d'individus. Ce chiffre record vient à point nommé accentuer le stress hydrique auquel sont déjà confrontées certaines régions du monde. « C'est pourquoi, une gestion de l'eau plus efficace, pérenne et durable, s'impose pour mieux soutenir le développement humain et économique, et mieux préserver les écosystèmes. La Tunisie n'est pas en reste des pays qui connaîtront probablement de graves pénuries d'eau d'ici quelques années, selon les prévisions de l'Organisation des Nations unies. Cet état exige de toutes les institutions scolaires et éducatives, médias, société civile... de consentir des efforts supplémentaires pour sensibiliser les jeunes et moins jeunes à l'économie et à l'utilisation rationnelle de l'eau qui pourra un jour s'arrêter de couler».