C'est le cas de le dire pour le Club Africain. Ce nouvel échec doit donner matière à réflexion Terminus. L'aventure du Club Africain en coupe de la CAF s'est mal achevée. Des regrets ? Certainement. Les Clubistes doivent en nourrir. Pour avoir raté le coche dans une double finale à leur portée. A Radès d'abord où Dhaouadi, Ezechiel et Mechergui ont vu leurs tirs repoussés par la transversale et le poteau. Néanmoins, le Club Africain avait réussi à s'imposer par la plus mince des marges. Tout le monde s'était dit que les Clubistes avaient franchi un pas important vers la conquête du titre en dépit de moyens limités et d'un effectif réduit. Le Club Africain n'avait pas emballé ce jour-là, mais il avait été réaliste. C'est plutôt le MAS qui avait séduit. Son coach avait choisi de se passer des services de trois joueurs, Ayatti, Moussa Tigana et Mohamed Diop. Avec beaucoup de chance, les Marocains sont arrivés à limiter les dégâts. Avant-hier en match retour, le scénario a changé. Le Club Africain était amputé des services de Haddadi. Le MAS ne pouvait pas compter sur son axial Zekraoui,expulsé au match aller. Le coach marocain Rachid Taoussi a revu sa copie en fonction de la tournure des évènements de la confrontation de Radès. Il a décidé d'aligner Ayatti, Tigana et Diop et de laisser son joueur le plus dangereux, Halhoul, sur le banc avant de l'incorporer en fin de match. Chaque match a sa vérité Cela pour dire qu'en football chaque match a sa vérité. Rachid Taoussi a aligné son équipe en fonction des faiblesses constatées au Club Africain. Faouzi Benzarti n'a pas fait de même. Conservateur comme il est, il s'entête à ne pas faire tourner son effectif et opérer des changements. Tous ceux qui ont vu le match se sont aperçus que Bilel Ifa était souvent en retard en phase de récupération, ce que les joueurs du MAS ont essayé d'exploiter. Toutes leurs offensives étaient axées sur le couloir droit de la défense clubiste. Faouzi Benzarti n'a pas daigné changer les choses. Il aurait pu permuterRessaïsi et Ifa. Le premier, moins offensif, serait passé sur le flanc droit de la défense et le second à l'axe central où il est plus à son aise. Et puis, quelle idée de titulariser Soltani ,alors qu'il revenait d'une longue absence. Faouzi Benzarti a mis son équipe en difficulté. La chance ne l'a pas servi et la sortie de Meriah, blessé, a compliqué la tâche de la défense. Mais l'entraîneur clubiste n'a jamais cherché à changer l'approche de son équipe. Le Club Africain veut imposer sa manière et il ne peut pas encore le faire, faute de joueurs capables d'appliquer ce système cher à son entraîneur qu'est le pressing. Il aurait donc fallu aborder le match autrement. Au départ de Tunis, le staff technique clubiste avait déclaré que l'équipe devait impérativement marquer un but à Fès. En avait-elle les moyens? Certainement pas. Hormis le premier quart d'heure où le CA a donné l'impression de pouvoir dominer la situation, la suite du match a été difficile à gérer. Une question s'impose d'emblée. Les Clubistes ont-ils été préparés mentalement à cette finale retour ? Nous ne le pensons pas. La réponse est venue de la prestation de Mouihbi, transparent comme toujours et qui devient énigmatique. Elle a fusé aussi de l'agression gratuite du Tchadien Eziechel sur un adversaire. L'attaquant clubiste s'est emballé et a rendu un mauvais service à son équipe. Le Club Africain est passé à côté de la plaque. C'était déjà un exploit de le voir en finale de la coupe de la CAF avec un effectif réduit et en manque d'expérience. Maintenant, il va falloir remettre de l'ordre dans la maison. Faouzi Benzarti doit impérativement trouver des solutions et se remettre à niveau. En dépit de l'échec, l'expérience des Clubistes est bonne à prendre. On devra en tirer les conclusions nécessaires pour donner une meilleure assise à l'équipe. A bon entendeur, salut !