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De l'influence des rayons lunaires...
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 12 - 2011


Par Abdelhamid GMATI
Régulièrement, des voix s'élèvent pour parler de la réforme des médias. Des hommes politiques, des personnalités diverses et même des journalistes se font un plaisir de parler de la situation de la presse, dans son ensemble, hier, aujourd'hui et demain. Conséquence de la révolution qui sous-entend une rupture avec le passé et appelle à la réforme des différends secteurs de la vie publique ? Certainement et le secteur de l'information n'a pas échappé à la gangrène du régime passé. Cette gangrène consistait à imposer la pensée unique, les organes d'information étant condamnés à ne refléter et n'à encenser que cette pensée officielle. Cela était imposé à tous les secteurs. Les réformes souhaitées ont déjà été entamées avec cette liberté d'expression et de pensée. Les langues se délient et tout un chacun fait l'apprentissage de la responsabilité de dire et de penser. Cela est évident. Et les dérapages, les erreurs ne se comptent pas; chez les hommes politiques et chez les médias.
Mais le vrai problème, qui existe ailleurs, notamment dans les pays dits démocratiques, se trouve dans les relations des politiques, des acteurs publics avec les médias. On sait les «affaires» qui ont opposé les vedettes du show-business à certains médias. Les vedettes, avides de publicité et de notoriété, font appel aux journalistes pour faire leur promotion et celle de leurs œuvres. Mais dès qu'un journaliste publie une information ou une photo déplaisante, la vedette crie au scandale, dénonce les «paparazzis» et intente un procès. Idem pour les hommes politiques. Dans leurs relations avec les journalistes, les hommes en vue recherchent un relais, un messager qui transmette juste ce qu'ils veulent révéler. Quand un média leur donne la parole et leur accorde un espace, il est considéré comme exemplaire. Mais si le journaliste essaie de soutirer d'autres révélations ou de souligner une contradiction, une contre-vérité ou l'usage de la langue de bois, alors là, le journaliste devient honni, peu professionnel, réactionnaire, appartenant au régime précédent... On en veut souvent à un journaliste lorsqu'il pose des questions inattendues, impertinentes. Et pour certaines personnalités, ces questions sont apparentées à un crime «de lèse-majesté». En France, une loi existe visant à préserver «l'honneur et la dignité» du président de la République. François Mitterrand y a eu recours 17 fois et De Gaulle 118. En général, les relations entre les médias et les hommes publics sont du genre «je t'aime, moi non plus». Un ministre français de l'Information soutenait, lors d'une conférence de presse : «En France, nous jouissons d'une liberté de presse totale. Aucun pays n'a un journal satirique comme le Canard enchaîné». Ce à quoi le journal répondit : «Nous vous interdisons de nous utiliser comme alibi; et votre existence même comme ministre de l'Information nie la liberté de presse». C'est aussi valable chez nous.
En fait, on commet une grossière erreur en prétendant à l'objectivité des médias. Cela n'existe nulle part, un véritable vœu pieux. Chaque média défend ses propres intérêts, ceux de ses propriétaires et les journalistes choisissent leur employeur selon leurs propres idées, leurs propres convictions. Ce qui est exigible c'est l'honnêteté et un sens développé de la responsabilité. La liberté de presse, comme les autres, n'est pas absolue. On se doit, par exemple, de ne pas diffamer ni de ternir la réputation d'autrui. Aujourd'hui, certains de nos journalistes confondent l'interview et l'interrogatoire policier. C'est dommageable et antiprofessionnel. De la même manière, il est déplorable d'être opportuniste et de pratiquer la brosse à reluire, en changeant les bénéficiaires.
Il est vrai que l'on doit suivre l'actualité. Mais cela ne veut pas dire se faire imposer les sujets à traiter. En ces temps, certains noient le poisson et détournent l'attention publique vers des débats politiques, certes importants. Mais qui s'occupe des principaux problèmes de la société tunisienne ? Des problèmes économiques, sociaux et culturels ?
Ah, ces influences des rayons lunaires ! Attention aux nuages !


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