Mme Maya Jribi, secrétaire générale du Parti démocrate progressiste (PDP), a affirmé, hier, que le vote blanc est un message qui signifie que l'étape actuelle n'est pas celle de l'édification d'une démocratie. Mme Maya Jribi, membre à la Constituante, a déclaré à l'Agence TAP, peu avant la proclamation des résultats de l'élection du président de la République, que l'étape actuelle n'est pas celle de l'édification d'une démocratie. «Le président de la République a été dépouillé de toutes ses prérogatives en faveur d'une concentration de tous les pouvoirs entre les mains du chef du gouvernement», a-t-elle expliqué. Le dépouillement du président de la République de toutes ses prérogatives «est une atteinte à un principe essentiel de l'édification d'un système démocratique garantissant un équilibre des pouvoirs». Commentant les critiques exprimées par Nourredine B'hiri, porte-parole du mouvement Ennahdha, concernant le refus de certains groupes au sein de la Constituante de participer à l'élection, Mme Jribi a affirmé que «ces propos sont similaires dans une large mesure au langage tenu par l'ancien régime». «Ennahdha ne semble pas accepter la démocratie», a-t-elle estimé. La prochaine étape est dangereuse, a encore soutenu Mme Jribi. Le mandat de l'Assemblée constituante doit être limité de manière légale, a-t-elle prévenu, évoquant des contacts entre le PDP et des composantes de la société civile en vue de rectifier le processus démocratique.