• «L'homme à l'âne», de Fadhel Jaziri, ouvrira une session où tous les centres d'art dramatique dans le pays accueilleront des spectacles donnés par les troupes invitées «Le théâtre fête la révolution», tel est le thème de la 15e édition des Journées théâtrales de Carthage qui se dérouleront du 6 au 13 janvier 2012. Cette session coïncidera avec le premier anniversaire de la révolution, ce qui va conférer à cet événement une aura particulière. Au cours d'un point de presse, le troisième depuis le démarrage des préparatifs en juillet dernier, Wahid Saâfi, directeur de la 15e édition des JTC, a présenté hier matin, au siège de la Bibliothèque nationale, aux représentants des médias l'avancement des préparatifs en cours, rappelant que la cérémonie d'ouverture comprendra deux parties. La première, d'une durée d'une demi-heure, sera consacrée à un spectacle de rue animé par des troupes de fanfare du corps de l'armée et de la garde nationale, ainsi que par des troupes de théâtre de rue. Le cortège partira de la place des Droits de l'Homme, avenue Mohamed-V, jusqu'au Théâtre municipal. Puis, à l'enceinte de la Bonbonnière, il y aura présentation et accueil des invités. Des troupes de théâtre des pays ayant fait leur révolution à l'instar de l'Egypte, la Libye et du Yémen, se produiront avec des mini-spectacles de 2 à 3 minutes. De nombreux poètes tunisiens et arabes, dont Sghaier Ouled Ahmed, participeront à cette fête du 4e art et rendront hommage, à leur manière, à la révolution. L'organisation et la coordination de cette cérémonie ont été confiées à l'acteur Fathi Heddaoui, actuellement directeur du Centre culturel de Hammamet. Au cours de la deuxième partie de la soirée d'ouverture, sera présentée la nouvelle création théâtrale «L'homme à l'âne», de Fadhel Jaziri, — dont on enregistrera le retour aux planches —, d'après le texte de Ezzeddine Madani, à la Coupole d'El Menzah à 20h00. Elle sera également donnée le 12 janvier à la salle couverte à Médenine. Cette 15e édition se veut éclatée, toujours non compétitive et regroupant tous les centres d'art dramatique et scénique du pays, dans le but de donner la possibilité à tous les hommes de théâtre, quel que soit leur bord, de participer par leurs créations à cette grande manifestation théâtrale, la première après la révolution. Parmi les pays européens participants, il y aura la France avec deux pièces de Living Compagnie Décalée, dont les représentations se dérouleront au Kef uniquement, l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, la Belgique et la Hollande. Cette dernière va se produire dans cinq régions. Tous ces pays proposeront chacun une pièce. Les pays arabes seront représentés par la Palestine et le Maroc avec chacun deux pièces, l'Egypte, la Jordanie, la Libye, l'Algérie, l'Irak, le Koweït et l'Iran avec une seule pièce. Quant à l'Afrique subsaharienne, elle enregistrera la participation de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, du Bénin, du Cameroun et des Africains vivant à Paris et Bruxelles. Pas que du théâtre Il n'y aura pas que du théâtre, puisque contes et danses feront aussi partie du programme qui promet d'être très festif, d'autant que les festivaliers pourront même déguster la cuisine africaine. S'agissant des rencontres, le directeur de la 15e édition a indiqué qu'un colloque autour du thème «quel devenir pour le théâtre postrévolutionnaire : esthétique, témoignages et horizons», se tiendra les 7 et 8 janvier à Tunis. Il comprendra deux parties, un colloque sous sa forme classique avec la participation de plusieurs personnalités du secteur, puis des témoignages d'hommes de théâtre avec la participation d'un réseau d'aide aux jeunes créateurs. Un atelier d'écriture théâtrale aura lieu, d'autre part, à Hammamet du 26 décembre au 4 janvier, sous la conduite de deux formateurs : le dramaturge Gustav Akakpo et Ezzeddine Ganoun. Des hommages seront également rendus à des hommes de théâtre dont Abdelwaheb Jomni, disparu récemment. L'enveloppe budgétaire totale de cette 15e session des JTC s'élèvera à deux millions de dinars, dont 400.000 dinars de budget de fonctionnement et le reste sous forme de services (transport, hébergement, location d'espaces etc.). Le coût de l'organisation de la cérémonie d'ouverture s'établira entre 50 et 60.000 dinars.