La réforme du système judiciaire a été au centre des travaux de l'assemblée générale extraordinaire tenue, hier, à la Cité des sciences à Tunis, conjointement par le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) et l'Union des juges administratifs (UJA). Egalement à l'ordre du jour, la place du pouvoir judiciaire à travers la loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics et le litige entre l'association et le syndicat des magistrats. La présidente du syndicat, Raoudha Laabidi, a souligné, à cette occasion, l'attachement au principe de l'élection en vue de la formation de la structure provisoire devant se substituer au Conseil supérieur de la magistrature, et ce, conformément à la loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics. S'agissant des craintes exprimées par certaines parties de voir cette structure aboutir à «une structure corrompue», la présidente du syndicat des magistrats a indiqué que ces affirmations résultent d'une campagne de dénigrement des magistrats. La loi constitutive, dans sa dernière version, a-t-elle fait remarquer, ne mentionne pas que la composition de la structure provisoire doit être formée uniquement de magistrats, ce qui laisse supposer qu'elle peut inclure des professeurs universitaires, des avocats et autres spécialistes, ajoutant que les magistrats sont les mieux placés pour connaître les préoccupations du secteur. Elle a exprimé la disposition des magistrats à rendre des comptes à condition d'assurer une justice équitable, tout en rejetant les tentatives de mettre en doute la crédibilité des magistrats sans arguments ou confirmation.