Sami Trabelsi devrait trancher plus clairement tant au niveau du jeu que des joueurs. En seulement quelques mois, Sami Trabelsi a beaucoup apporté à l'équipe nationale : confiance, sérénité, solidarité, personnalité et… résultats. Il a également rétabli une règle de conduite qui tranche avec le laisser-aller qui existait dans le groupe, l'esprit de clans, ainsi que la toute-puissance de quelques joueurs qui faisaient plutôt la pluie que le beau temps en équipe nationale. Aujourd'hui, par exemple, plus d'incontournable, plus de clans et plus de… boss. Du moins dans le sens mafieux du terme… voici pour l'ambiance. La bonne ambiance et le bon vieux principe de la concurrence saine et loyale ne pouvaient être rétablis sans la dynamique des victoires et des résultats. Une victoire au Chan et une qualification miraculeuse à la CAN. Mais aujourd'hui, cette équipe est appelée à faire le saut de qualité pour entamer la CAN avec le maximum de chances de réussite, surtout qu'il y a un très bon coup à jouer dans une CAN qui verra l'absence de quelques gros calibres, tels l'Egypte, le Nigeria ou le Cameroun. Pour ce faire, notre onze national doit retrouver l'esprit et surtout le jeu-Chan, fait de spontanéité, de solidarité, de rigueur et de… création. Pour avoir longtemps et longuement discuté football avec Sami Trabelsi, nous savons que l'homme et l'entraîneur est un grand admirateur de Barcelone, et qu'il aime fixer une stratégie de jeu où les joueurs sont libres de prendre l'initiative et même d'improviser. Cela a réussi à ces joueurs et à ce groupe. Il n'y a aucune raison pour que cela ne se reproduise et ne dure pas. Ce n'est pas toujours aisé, compte tenu des inévitables contretemps, mais il est important que cette équipe préserve ses fondamentaux, dont le principal est le bon choix du onze de départ et des remplaçants de première ligne. Libérer Dhaouadi Aujourd'hui rassurés par le retour en forme de Mathlouthi, la progression fulgurante de Abdennour et de Jmel, et la forme de Msakni, il va falloir penser ou repenser les autres choix. A commencer par le positionnement de Dhaouadi que nous considérons comme le premier attaquant de cette équipe nationale pour son talent, sa constance, sa capacité à créer le danger et même de marquer. Aligné à droite, évoluant parfois au niveau de son arrière droit, Dhaouadi est, aujourd'hui, un joueur sous-exploité. Placé à gauche, Zouhaïer est notre atout numéro un en attaque lors de cette CAN. Msakni ? En soutien ou à droite, mais plus collectif aussi, car Youssef a parfois tendance à l'oublier et à oublier que le football est un jeu collectif. Saïhi : arrivée en force Autre compartiment à penser ou à repenser : l'entrejeu. Saïhi n'en finit pas d'épater à Montpellier et se porte candidat à une place de titulaire alors que, franchement, Ben Yahia vaut beaucoup mieux que ce statut de roue de secours sur le flanc droit. Traoui, Korbi, Saïhi, Ben Yahia, Baratli, la concurrence sera rude. Un peu plus devant, Darragi continue à perdre des points au profit de la concurrence. Il pourrait même ne pas faire partie du voyage. Une chose est sûre : cette équipe est à découvrir. pourvu que la découverte soit bonne !