Les agents de gardiennage et de nettoyage dans les établissements publics ont observé, hier, un mouvement de protestation à la place Mohamed Ali à Tunis. Ils revendiquent la suppression du système de la sous-traitance et leur intégration professionnelle. L'agent de sécurité de la filiale de Tunisie Telecom à Sfax, Bahri Sahloul, a parlé de lenteur dans l'application de l'accord signé le 18 février 2011 entre le gouvernement et l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt). Accord qui annule tous les contrats de sous-traitance dans un délai ne dépassant pas le 24 juillet 2011. L'ouvrier a ajouté que malgré la suppression des sociétés de sous-traitance, les droits des agents de gardiennage et de propreté continuent à être bafoués. Selon plusieurs témoignages, ces agents travaillent 12 heures par jour contre des salaires infimes. Leur situation professionnelle est des plus précaires dans la mesure où ils ne bénéficient pas de couverture sociale. Pourtant, certains d'entre eux ont plus de 20 ans d'ancienneté dans leur poste. Le secrétaire général de la fédération générale des métiers et des services relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Mongi Abderrahim a appelé au cours de sa réunion avec les manifestants à un sit-in ouvert à la Place Mohamed Ali jusqu'à satisfaction de leurs demandes, s'agissant, foncièrement, de la suppression de la sous-traitance. Mongi Abderrahim a souligné dans une déclaration à la TAP que ce sit-in a pour objectif d'attirer l'attention des responsables de l'Ugtt et du nouveau gouvernement, sur les revendications légitimes de cette catégorie d'ouvriers. Il a ajouté que le secrétaire général de l'Ugtt, Houcine Abassi, a appelé les membres de la fédération à se réunir dans la journée.
