• Les étals anarchiques «ceinturant» le marché municipal de la cité des Roses, enfin délogés… La municipalité de l'Ariana vient de marquer un point précieux dans sa longue lutte contre le phénomène des étals anarchiques. Et cela en éliminant récemment les nombreux étals qui «ceinturaient», depuis…belle lurette, le marché municipal de la ville des Roses. Loin de revêtir un caractère répressif, cette action «coup de poing» était devenue inévitable (un…mal nécessaire) à cause des incessantes plaintes émanant aussi bien des commerçants exerçant légalement à l'intérieur du marché municipal que des habitants du coin. Il est vrai que ce phénomène des étals anarchiques, qui avait jusqu'ici la peau dure, a connu, ces derniers temps, et particulièrement au lendemain de la révolution, un développement si important qu'il avait porté un coup très dur tant à l'environnement (entassement des déchets, absence de conditions d'hygiène…) qu'à la quiétude des habitants, sans compter les pertes financières incalculables subies par les propriétaires des boutiques commerçantes du marché municipal. Eux qui étaient les premiers à monter au créneau, en mettant le holà, à coups de pétitions. Au point de menacer de lancer leur…propre sit-in ! «Cela fait longtemps, déplore l'un d'eux, qu'on endurait un manque à gagner dont le volume ne cessait de monter crescendo, sans que personne ne se soucie de la dégradation de notre profession et de la persistance de nos ennuis bancaires». Pour un autre commerçant non moins enflammé, «il est tout à fait scandaleux de voir notre situation empirer, alors que nous avons toujours payé nos impôts, contrairement à ces insupportables étals anarchiques qui continuent, en toute impunité, de transgresser la loi et de nous mener la vie dure». Transfert… houleux Vieux de plusieurs décennies, le phénomène des étals anarchiques qui sévissait dans la ville de l'Ariana est désormais mis sous l'éteignoir, à la faveur de la volonté tenace de l'actuelle équipe municipale qui a décidé enfin de prendre le taureau par les cornes, en lançant l'audacieux défi de déloger ces étals, pour les transférer vers un autre site spécialement aménagé pour les besoins de la cause. Pourquoi audacieux? Tout simplement parce que les «accros» du commerce parallèle de la cité ont vu d'un mauvais œil cette décision municipale tombée, pour eux, comme un couperet. Au point de lancer, devant l'Hôtel de Ville, un sit-in houleux qui a nécessité, ce jour-là, une intervention musclée de la police. Loin d'être intimidée par cette manifestation d'hostilité, la mairie a tenu fermement à gagner son pari. Chose maintenant faite, après que les contestataires eurent admis que… la partie est perdue et qu'il est, par conséquent, temps de… baisser pavillon ! «Et pourtant, souligne le maire de la ville, Karim Hlali, nous avons dû dépenser une enveloppe de 150 mille dinars pour leur aménager un nouveau site doté de toutes les commodités favorisant les meilleures conditions de fonctionnement». D'une superficie de 1.500 mètres carrés, ledit site se distingue, il est vrai, par son emplacement attractif dans une zone commerçante du centre-ville, ainsi que par une chaussée bitumée, outre des abris de protection, un bloc sanitaire, un parc de stationnement, un réseau d'assainissement et un système d'éclairage public. De surcroît, et pour «charmer» davantage les 150 nouveaux locataires du site, il a été décidé d'élargir leurs étals et de suspendre, pour un an, les taxes d'exploitation qu'ils doivent désormais payer. Face à cette «opération de séduction», à mettre à l'actif de la municipalité, peut-on maintenant dire que… l'affaire (elle en était vraiment une) est classée ?