La Fifa a annoncé mardi une série de mesures pour lutter contre les matches truqués, prévoyant notamment de faire appel à Interpol et d'instaurer des programmes de protection pour les informateurs dénonçant ces pratiques. «Le football fait actuellement face à des difficultés sans précédent concernant les matches arrangés, dont les effets sont ressentis à l'échelle nationale, régionale et internationale», a précisé la Fédération internationale de football. Ces pratiques criminelles «endommagent l'intégrité de la Fifa et la réputation des organisations dirigeantes du football», a souligné l'organisme, qui a fait face, l'année dernière, à des scandales de corruption sans précédent. «La plus grande menace provient aujourd'hui de criminels internationaux qui conspirent et réussissent parfois à manipuler des matches internationaux de football», a poursuivi la Fifa. Afin de lutter contre ces pratiques, liées aux paris sportifs illégaux, l'organisation veut mettre en place dès cette année un système d'alerte avancé permettant de détecter en amont des risques de trucage. La Fifa fera ainsi appel à l'organisation policière internationale Interpol, aux polices nationales ou à ses propres moyens pour lutter contre les matches arrangés. Cette année, l'organisation, dont le siège est à Zurich, prévoit de déployer ses enquêteurs en Asie, dans les Amériques et au Moyen-Orient. Elle veut également mettre en place une amnistie, un programme de protection pour les sources révélant des matches truqués et un numéro de téléphone permettant de dénoncer de façon anonyme des matches arrangés. La Fédération internationale veut aussi mettre en place un programme de réhabilitation pour des joueurs, des responsables ou des administrateurs compromis dans ce genre de dossier. Au mois de mai 2011, l'organisation elle-même avait plongé au cœur d'une polémique, liée à l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar.