• Efforts exceptionnels déployés au niveau de la coopération internationale, bilatérale et multilatérale en vue d'identifier des programmes de financement. • Le programme de réformes à court terme a été élaboré en collaboration avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ainsi que l'Agence française de développement et l'Union européenne. La situation économique poussive que connaît le pays s'est traduite par des besoins de financement supplémentaires et exceptionnels et le recours aux sources extérieures de financement. C'est que des pressions sont exercées sur le budget de l'Etat suite, entre autres, aux augmentations salariales et à la réparation des dommages qui ont touché certaines structures publiques. De plus, les dépenses au titre de la compensation ont augmenté suite à l'accroissement des prix des produits alimentaires de base et des cours du pétrole sur le marché mondial. Paradoxalement, la part de l'épargne nationale a connu une régression dans l'ensemble des ressources de financement compte tenu des difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs économiques. Le déficit courant a été aggravé par la chute des exportations, la diminution des revenus du tourisme et les transferts des Tunisiens à l'étranger. Pourtant, la mobilisation des ressources financières programmée est difficile. Conditions de financement plus rigoureuses C'est le cas des financements à moyen terme destinés aux réformes structurelles et dont le montant s'élève à 900 MD. D'autant plus que le volume des investissements directs étrangers a connu, lui aussi, une chute. Le manque de visibilité ne permet pas de lancer un emprunt sur le marché mondial d'une valeur de 700 MD qui était pourtant programmé en 2011. La note souveraine défavorable a rendu les conditions de financement plus rigoureuses. Le retard de réalisation de certains projets a rendu difficile la mobilisation des ressources financières y afférentes. Les besoins de financement de l'économie nationale ont atteint une valeur de près de 19.093.3 MD l'année dernière contre 18.876.5 MD en 2010. Même la part de l'épargne devrait se limiter à 67% l'année écoulée au lieu de 72% une année plus tôt. D'où les efforts exceptionnels déployés au niveau de la coopération internationale, bilatérale et multilatérale en vue d'identifier des programmes de financement. La Tunisie a trouvé un appui important de la part de ses partenaires dans différents pays frères et amis. Le schéma de développement de l'année écoulée a nécessité la mobilisation de 6.321.2 MD contre 5.215 MD l'année précédente, soit respectivement une part de 31.6% et de 46%. La situation s'est traduite par des problèmes conjoncturels rencontrés par des entreprises étrangères installées en Tunisie et la rétractation de certains investisseurs qui voulaient créer des projets, et ce, suite aux perturbations sociales et à la dérive sécuritaire. A la faveur du travail effectué pour atténuer ces problèmes, certains investisseurs étrangers souhaitent, maintenant, exploiter les nouvelles opportunités. Les besoins de financement sont satisfaits, en partie, par les dons d'une valeur de 175 MD au lieu de 165 MD en 2010 provenant essentiellement de l'Union européenne dans le cadre de l'appui aux programmes de réformes économiques et sociales. Le programme de réformes à court terme a été élaboré en collaboration avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ainsi que l'Agence française de développement et l'Union européenne. Il a été possible de mobiliser ainsi des ressources d'une valeur de 1 850 MD dont 1 600 MD ont été débloqués. De nouveaux financements sont également fournis dans le cadre de projets relatifs aux autoroutes, à l'agriculture et au développement intégré. Les retraits au titre des crédits commerciaux et financiers sont d'une valeur de 9.46.2 MD l'année dernière contre 1 050 MD une année plus tôt. Cette diminution de la valeur s'explique par le fait du renoncement au recours au marché mondial compte tenu des conditions de financement rigoureuses et le problème de la dette publique dans certains pays européens. Le budget de l'année dernière a permis de traiter des situations particulières dans certaines régions qui ont connu une augmentation sensible du chômage sans compter les disparités entre les catégories sociales et les gouvernorats. Des mesures urgentes ont été prises, ce qui a nécessité l'augmentation des fonds alloués aux catégories défavorisées et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens tout en essayant de diminuer le taux du chômage. Les entreprises ont bénéficié, de leur côté, d'un appui sur la base de certaines dispositions prises en leur faveur.