• Contrats-programmes conclus dans huit centres et instituts de recherche sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique • Des unités de recherche ont été regroupées en vue de les exploiter en tant que laboratoires de recherche dans le cadre d'un réseau de consortiums opérant dans des secteurs dits prometteurs L'entreprise économique ne peut prospérer et conquérir de nouveaux marchés sans l'amélioration de sa valeur ajoutée en tenant compte des nouvelles tendances et exigences des consommateurs. La recherche-développement, l'innovation et la créativité demeurent la clé de tout progrès que l'entreprise souhaite réaliser à moyen et long terme. L'amélioration de la rentabilité du système de la recherche scientifique en Tunisie a nécessité la restructuration des établissements de la recherche au cours de l'année écoulée. Le but étant de fournir les meilleures prestations grâce à des unités bien équipées et disposées à servir les projets prioritaires de développement, ainsi que les besoins du tissu industriel. Les centres de recherche ont ainsi fait l'objet d'un programme de mise à niveau en instituant un système de qualité conformément aux normes internationales en vigueur. Le travail sur la base des contrats-programmes a été généralisé progressivement aux centres et instituts de recherche relevant des différents ministères. Ainsi, il a été possible, à titre d'exemple, de conclure de tels contrats dans huit centres et instituts de recherche sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ces établissements devraient être transformés graduellement en des établissements publics de recherche scientifique à caractères scientifique et technologique (Epst). Les autres centres de recherche — notamment ceux qui opèrent dans des domaines prioritaires comme l'eau et l'énergie — devraient connaître la même transformation au cours de cette année. Maintenance des grands équipements scientifiques Par ailleurs, les unités de recherche ont été regroupées en vue de les exploiter en tant que laboratoires de recherche dans le cadre d'un réseau de consortiums opérant dans des secteurs dits prometteurs sur la base de programmes de recherche innovants et conformes aux stratégies nationales. Une telle démarche devrait aboutir à la création de pôles d'excellence dans des spécialités dotées d'avantages préférentiels. Il est prévu, d'ailleurs, de lancer au cours de cette année trois consortiums dans les domaines du cancer, des technologies de l'information et de la communication et des énergies renouvelables. Evidemment, ces structures disposeront des moyens matériels et humains, ainsi que des équipements scientifiques nécessaires afin qu'elles puissent s'acquitter convenablement de leur mission. Une enveloppe de 12 MD a été allouée par le budget de 2012 en vue d'équiper et de construire les différentes structures de recherche dont les travaux ont démarré pour certaines d'entre elles, à l'instar du Centre de recherche dans les sciences et technologies du textile et le Centre des industries alimentaires. Les laboratoires relevant des différents centres de recherche au sein du pôle technologique de Borj Cédria, le Centre de recherche en informatique et en multimédias et le Centre de recherche dans l'électronique et l'électromécanique ont bénéficié, quant à eux, des équipements dont ils ont besoin. Une enveloppe de 4.6 MD a été également consacrée à l'acquisition et à la maintenance des grands équipements scientifiques. Les recherches scientifiques devraient être étendues davantage, l'année en cours, en vue de les lier aux stratégies de développement en poursuivant la réalisation de divers projets dans les domaines des énergies renouvelables, de la santé, de la biotechnologie. Les superficies forestières et de parcours seront répertoriées par la télédétection. D'autres projets concernent les technologies de l'information et de la communication, la stratégie de l'entreprise et l'innovation technologique... Pour renforcer davantage le partenariat entre la recherche scientifique et l'économie, tout en incitant les entreprises à opter pour l'innovation et le développement technologique, le démarrage du Fonds commun de placement dans le capital-développement qui a démarré l'année dernière effectivement ses activités devraient jouer un rôle de premier ordre dans ce sens. Une prime pour la recherche et le développement, qui a été également instituée, devrait profiter à 50 projets cette année au lieu de 40 projets l'année dernière et 23 projets en 2010. Sur sa lancée, le programme national de la recherche et de l'innovation a financé, l'année écoulée, 20 projets, soit le même nombre prévu cette année. Dans un souci d'amélioration des prestations, une étude relative à l'évaluation et au développement des mécanismes de financement et d'incitation pour l'innovation et à la création des projets dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne devrait mesurer l'efficacité des différents mécanismes mobilisés.