A Ras Jedir : Jeudi, en milieu de journée, deux Libyens ont été arrêtés dans la localité de Hassi Amor, à 13 km de Médenine, à bord d'une voiture privée, transportant des munitions pour des armes à feu. Quelques heures après, au poste frontalier de Ras Jedir, un douanier et un agent de sécurité tunisiens ont été agressés par deux Libyens qui ont été arrêtés sur place. Pour riposter, un groupe d'insurgés libyens armés et postés sur les lieux ont kidnappé Hamza Ksiksi, un agent de sécurité tunisien. Après des négociations, il a été libéré et les détenus libyens relâchés. La tension est montée d'un cran et le poste est depuis fermé. Seuls les Libyens voulant rentrer chez eux et les Tunisiens désirant regagner la Tunisie, en plus de quelques cas urgents, sont autorisés à passer la frontière. Mais hier matin, même les ambulances ont été empêchées de passer. Un renfort d'agents de l'ordre, de gendarmes, de militaires et de douaniers a été dépêché sur les lieux. La situation est en stand-by. A Dhehiba : Du côté de Dhehiba, dans le gouvernorat de Tataouine, une centaine de camions chargés de bananes et de pommes ont été bloqués au poste en début de journée, s'agissant de cargaisons à caractère commercial et n'ayant ni autorisation ni licence d'importation. Mais un arrangement a été trouvé avec eux, par la suite, et il a été convenu qu'ils payent une taxe forfaitaire de 50 D par camion et qu'ils signent un engagement pour qu'ils ne récidivent plus à l'avenir. Mais hier matin, une autre noria d'une cinquantaine de véhicules transportant apparemment les mêmes produits a mis le cap sur Wazen-Dhehiba. Ils ont été empêchés de passer, cette fois-ci, par les autorités libyennes et ils sont toujours stationnés sur le territoire libyen. Pour le reste, le trafic est normal. «Nous suivons la situation de très près. Aucun dépassement n'a été signalé jusqu'à présent. La circulation est fluide des deux côtés de la frontière», nous apprend M. Naceur Talha, chef du bureau de la douane à Dhéhiba.