Le Mali de Seydou Keita (Barça) et Cédrik Kanté (Panathinaïkos) s'attaque au pays hôte de Pierre-Emerick Aubame Yang, auteur de trois buts jusque-là... En tout cas, la partie ne sera pas de tout repos pour les Maliens. Car les Panthères sont gonflées à bloc aujourd'hui. En plus de cette énergie positive produite partout en ville et dans le stade par les supporters et l'enthousiasme de l'équipe sur le terrain, il y a surtout cette grosse révélation de la compétition qu'est Pierre-Emerick Aubame Yang. Le jeune avant-centre des Panthères (22 ans) porte à bout de bras l'équipe. En trois matches, il a marqué trois buts et délivré des passes décisives. Aussi, Brou Apanga, le défenseur ivoiro-gabonais, blessé lors de la première journée, retrouve progressivement ses sensations. «Il y a un bon état d'esprit dans le groupe. C'est ce qui fait notre force. Tout comme la combativité et l'agressivité que nous mettons dans nos matches. Nous avons montré que nous sommes une équipe capable de joueur au ballon. Notre souhait c'est de remporter ce trophée», prévient le buteur gabonais qui, comme c'est la mode, dispute cette compétition avec une coiffure en forme de crête de coq. Giresse en terrain conquis ? De leur côté, les Aigles du Mali mesurent l'immensité de la tâche qui les attend aujourd'hui. C'est vrai que le coach Giresse connaît bien cette équipe des Panthères qu'il a entraînée entre 2006 et 2010. Néanmoins, sur le papier, il n'y a pas match. Le Mali de Seydou Keita (Barça) et Cédrik Kanté (Panathinaïkos) a les moyens de passer le Gabon. «Pour le Gabon, une chose est sûre : je n'ai pas besoin d'étudier les joueurs, je les connais», confie Alain Giresse, confiant à la veille du match. Le technicien français a sa petite idée pour tuer la Panthère. Hier à l'entraînement, il tentait encore de communiquer sa foi et sa détermination à ses poulains déjà hyper-motivés. L'avant-match Gernot Rohr (sélectionneur du Gabon) : «Le Mali est favori. Ça nous arrange» «Si Giresse connaît tous les joueurs, il sait donc comment on joue, et donc, le Mali est favori. Ça nous arrange...». Alain Giresse (sélectionneur du Mali) : «Un match particulier» «Je n'ai que de bons souvenirs ici, à Libreville, avec l'équipe du Gabon. C'est un peu particulier, mais tout ça, ça m'appartient. Quant à l'hypothèse d'une rivalité avec Gernot Rohr, je pense que c'est un match entre le Mali et le Gabon. C'est sur le terrain que ça va se jouer. Ce n'est pas un problème d'entraîneurs». Idrissa Diakité (Mali) : «Si on bat le Gabon, on va en finale» «Les Gabonais ont de bons joueurs en attaque avec Aubameyang, Eric Mouloungui, Daniel Cousin. Si on bat le Gabon, on sait qu'on va en finale». Garra Dembélé (Mali) : «Un défi pour Giresse» «On aborde le match face au Gabon comme on a abordé les autres. Il ne faut pas se mettre de pression et bien rentrer dans la partie. Les Gabonais ont la pression, ils ont remporté leurs trois matches de poules et ils veulent tout faire pour remettre ça devant leur public. C'est aussi un match spécial pour le coach. Il a été sélectionneur du Gabon. On a l'avantage qu'il connaisse les joueurs de l'équipe adverse». Cédric Kanté (Mali) : «Changer d'état d'esprit et se remettre en question» «Ils sont favoris pour le match, ils jouent chez eux. Ils ont gagné leurs trois matches, battant surtout la Tunisie et le Maroc. Dans la façon de se comporter sur le terrain, il va falloir mettre beaucoup plus d'envie, de détermination. Il faut changer d'état d'esprit. Contre des équipes moins fortes mentalement que celle du Gabon, ça pourrait passer. Mais, au vu de ce que les Gabonais ont fait durant les trois premiers matches, il faut se remettre en question».