La décision d'expulser l'ambassadeur syrien est «une décision hâtive et une première dangereuse dans l'histoire de la diplomatie tunisienne», a déclaré, hier, le Parti national tunisien (PNT), faisant porter au gouvernement «la responsabilité de toutes les retombées et les conséquences de cette décision». Dans un communiqué signé par son porte-parole, Lotfi Mraïhi, le PNT a appelé les autorités tunisiennes à «prendre l'initiative au sein de la Ligue des Etats arabes et de l'ONU et de proposer des solutions rationnelles à même de permettre une transition démocratique basée sur le dialogue entre les différentes parties syriennes». Le PNT est la fusion d'un nombre de partis politiques tunisiens de tendances constitutionnelle, bourguibiste et centriste. D'autre part, le Parti démocratique moderniste (PDM) a estimé qu'il s'agit «d'une décision précipitée» reflet «d'une diplomatie hésitante». Il a appelé à une réunion d'urgence de l'Assemblée constituante pour «examiner la situation en Syrie et adopter des mesures pour aider le peuple syrien». De son côté, le Mouvement du peuple, un mouvement unioniste arabe, a appelé la présidence de la République à assumer ses responsabilités et à éviter toute implication dans un projet d'intervention étrangère en Syrie.