• Le programme de 2011 a vu l'aménagement de 20 zones industrielles couvrant une superficie de 537 hectares • Démarrage en 2012 de la réalisation de nouvelles zones industrielles dans plusieurs régions de l'intérieur du pays Les investisseurs aussi bien tunisiens qu'étrangers considèrent les zones industrielles comme un élément fondamental dans la création d'entreprises. Si le tissu industriel n'est pas bien développé dans certaines régions, c'est en partie à cause de l'absence de ces zones ou de leur nombre insuffisant. L'aménagement des lots dans un espace clôturé ne peut pas être considéré comme la mise en place d'une zone aménagée qui dispose de toutes les commodités et d'une infrastructure moderne pour permettre aux promoteurs, aux travailleurs —qui y passent le plus clair de leur temps— ainsi que les visiteurs de bénéficier des meilleures conditions de travail et de déplacement. Dans certains pays européens, la zone industrielle est un vrai îlot où se côtoient les différents bâtiments administratifs des entreprises et les unités de production avec un centre de vie destiné aux travailleurs qui ne peuvent pas se rendre chez eux à midi ainsi qu'un milieu naturel bien soigné et tous les équipements collectifs. Des critères précis sont d'ailleurs établis pour l'aménagement d'une zone industrielle qui doit fournir un certain confort de vie aux travailleurs et respecter l'environnement naturel. Les unités de production sont équipées de moyens de protection de l'environnement comme les stations de pré-traitement des eaux usées et les filtres destinés à purifier la fumée avant son émission. Préservation de l'infrastructure et des équipements En Tunisie, une amélioration a été constatée au niveau de l'aménagement de ces zones industrielles, ce qui a favorisé l'attraction des investisseurs. Grâce aux Groupements de maintenance et de gestion (GMG) —dont certains sont plus actifs que d'autres—, l'entretien et la maintenance sont entrés dans les mœurs des industriels qui participent à la préservation de l'infrastructure et des équipements en bon état. Mais l'effort devrait se poursuivre pour accélérer la création de zones industrielles et assurer l'entretien adéquat de celles qui sont dans un état piteux. A la moindre pluie, les pistes deviennent impraticables aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons. L'année dernière et malgré les troubles qui ont suivi la révolution, il a été possible de réaliser le programme d'aménagement et de réaménagement des zones industrielles. Des actions sur le terrain ont été engagées en vue d'identifier des espaces appropriés pour les aménager en zones industrielles modernes de deuxième génération destinées aux entreprises opérant dans différents secteurs d'activité. Le programme en question a consisté en le démarrage de l'aménagement de 20 zones industrielles couvrant une superficie de 537 ha. Les régions de l'intérieur de la République sont concernées par les projets dans la mesure où les travaux d'aménagement programmés ont ciblé 10 ha à Kébili, 15 à Ben Guerdane, 18 à Kasserine, 10 à Sidi Bouzid, 29 à Béja, 50 à Zriba «4». Cette année, il est prévu la réalisation de la zone de Séjnane sur une superficie de 20 ha, de Tataouine sur 14, à Béni Kalled-Sidi Toumi sur 21, à Takelissa sur 7, à Grombalia sur 38, à Korba sur 8, à Kondar «2» sur 10 et à Bouficha (extension) sur 15. Pour que les travaux soient réalisés dans les délais, un climat de sécurité doit prévaloir dans les différentes régions pour permettre aux travailleurs d'effectuer leurs travaux sans encourir de risques. Les entreprises chargées des travaux sont, en tout cas, tenues d'exécuter les travaux selon un calendrier établi à l'avance. Les centres de vie constituent un élément qui occupe une place de choix dans les zones industrielles de nouvelle génération. Les travailleurs sont favorables à la création de tels centres où l'on trouve les lieux de restauration et de repos, le café, le dispensaire, le jardin d'enfants, le parking... Le travailleur qui passe toute la journée dans la zone trouve toutes les commodités lui assurant un certain confort et qui lui permet de se consacrer à son travail sans se soucier des petits besoins de la vie. En plus d'un espace verdoyant et de pistes bitumées, une zone industrielle moderne a besoin d'un éclairage suffisant, de panneaux d'indication des différentes entreprises ou unités de production, d'un gardiennage parfait pour empêcher les intrus de pénétrer dans un espace qui contient des matières premières et des produits dangereux pour effectuer des actes de vandalisme ou de sabotage. Tous les équipements et l'infrastructure doivent être sauvegardés par les industriels —représentés dans le GMG— pou bénéficier aussi longtemps que possible de services de qualité.