Les Bizertins s'apprêtent à reprendre la compétition avec une volonté de vaincre intacte. L'équipe cabiste, tout au long de la trêve, est restée égale à elle-même. Elle a terminé le cycle des matches amicaux très fort comme elle l'a fait lors de la compétition. En effet, les camarades de Farouk Ben Mustapha ont enchaîné une impressionnante série de victoires, la dernière en date ayant été obtenue contre l'OB. C'est que les Nordistes se portent bien sur le triple plan technique, physique et psychologique. «Cette stabilité est due, en grande partie, au fait que le CAB n'a pas perdu de temps», nous dit Nejemeddine Oumaya, ex-directeur technique national. «Les Cabistes ont fini sur une courbe ascendante la saison passée et ont rapidement repris la préparation pour le nouvel exercice. On a gardé l'ossature de l'équipe et on l'a même enrichie grâce à l'intelligence du coach Kanzari qui est demeuré aux commandes. C'est ainsi que le CAB a pu faire le saut qualitatif. Les Bizertins possèdent actuellement une équipe très technique, homogène et très athlétique. En outre, elle est d'une discipline tactique exemplaire», ajoute-t-il. L'apport de Hadhria Mais le club nordiste peut-il encore progresser? «Ce qui est sûr, c'est qu'il est sur le bon chemin. Il est en train de se forger un style de jeu propre. La base est là : passes courtes, grande vivacité dans les actions, vitesse d'exécution dans la partie de l'équipe adverse et pratiquement pas d'espace entre les lignes. De plus, le CAB possède en Hadhria, un stratège. C'est un milieu très intelligent et lucide qui est en train d'apporter de la stabilité à l'équipe. Voilà le profil de l'équipe», répond-il. Toutes ces qualités font donc du CAB justement un ensemble redoutable. «Certainement, le groupe est très solide. Seulement, parler de titre à ce stade de la compétition est un non-sens. Le CAB est une équipe d'avenir ni plus ni moins. Jouer pour gagner un titre exige beaucoup d'expérience. Il faut apprendre à se mettre dans la peau d'un champion. Il faut jouer deux ou trois ans ensemble pour y parvenir. Cela sous-entend qu'il faut veiller à ce que le groupe ne s'effrite pas. C'est ainsi qu'on apprendra à gagner des matches même quand on joue mal et quand on est faible par moments. C'est le propre des grandes équipes. Les Cabistes sont en apprentissage. Ils sont motivés et enthousiastes. Il ne faudrait pas qu'ils subissent la pression. Les matches doivent être négociés l'un après l'autre, chacun devant être à lui seul, un objectif», conclut M. Oumaya. Nous sommes bien tentés de le croire.